Monsieur le Président,
Monsieur le Président de la commission du développement durable,
Madame la rapporteure,
Mesdames et messieurs les député-e-s,

Vous voici appelés à examiner pour la troisième fois le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.

Et j'entends les remarques de certains commentateurs des questions environnementales, qui pointent la durée du parcours de ce texte, annoncé lors de la première conférence environnementale par le Président de la république.

Je sais les attentes fortes sur ces questions.

Je sais aussi la part de calcul politique qui a amené à un texte tellement édulcoré à la sortie du Sénat, lors de la deuxième lecture, qu'il n'a pas été possible à la commission mixte paritaire d'aboutir à un compromis.

Je regrette qu'après une première lecture constructive, la majorité sénatoriale n'ait pas su dépasser des positions partisanes.

Mais c'est ainsi, et d'une certaine manière, cela permet une clarification : c'est l'illustration de la différence d'approche, de la différence de conscience des enjeux de la biodiversité entre la majorité et l'opposition.

Ceux qui prétendent parfois qu'il n'y a pas de différence, en matière environnementale, entre la droite et la gauche, ont l'occasion de constater, sur pièces, ce que cette théorie recèle de procès d'intentions.

Sur le principe de non-régression du droit de l'environnement, sur la question du financement de nos politiques de biodiversité, sur l'effectivité de la sortie des néonicotinoïdes, menaces pour les pollinisateurs et dangereux pour la santé des agriculteurs et je pourrais continuer la litanie, on voit bien les différences.

Car ce refus d'inscrire la non-régression du droit de l'environnement n'était pas le fruit du hasard : il s'accompagnait de l'adoption de mesures qui actaient cette régression, notamment sur la continuité écologique ou encore le reboisement. Nous allons donc au cours des séances à venir rétablir l'ambition d'un texte qui se doit d'être à la hauteur de l'enjeu.

Et cet enjeu est majeur : La biodiversité, est non seulement essentielle à notre qualité de vie, mais désormais tout simplement à la survie même de l'humanité. Cette vie est la résultante de l'interaction entre les espèces : la conscience de l'importance des pollinisateurs, par exemple, s'est imposée dans le débat public, et nous devons nous en réjouir.

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La Sté Ministry of Ecology, Sustainable Development and Energy of the French Republic a publié ce contenu, le 21 June 2016, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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