La directrice du Conseil économique national de la Maison-Blanche, Mme Lael Brainard, a déclaré à la presse qu'elle suivait les retombées économiques potentielles des attaques menées par les Houthis, soutenus par l'Iran, contre des navires en mer Rouge, mais qu'elles semblaient "un peu moins importantes pour les chaînes d'approvisionnement américaines que pour d'autres parties du monde".

"De même, nous avons constaté une reprise moins vigoureuse en Chine, mais là aussi, bien qu'il s'agisse d'un facteur important pour de nombreux pays de la région, dans le voisinage de la Chine et dans d'autres économies très connectées, l'économie américaine est beaucoup plus diversifiée que cela.

L'année dernière, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a augmenté de 5,2 %, atteignant ainsi l'objectif du gouvernement d'une croissance d'environ 5 %. Mais le pays reste confronté à un effondrement prolongé de l'immobilier, à la faiblesse du secteur privé et de la consommation intérieure, tandis que les autorités américaines ont souvent mis en doute les statistiques économiques du pays.

Les commentaires de Mme Brainard interviennent alors que M. Biden s'efforce de remédier à sa faible cote de popularité en vue de sa réélection en novembre, les électeurs s'inquiétant des coûts élevés malgré des données économiques de plus en plus positives, notamment l'économie américaine qui continue de défier les craintes d'une récession.

Mme Brainard a déclaré aux journalistes que l'inflation s'ancrait à 2 % et que les données récentes sur la confiance des consommateurs et les dépenses montraient que les Américains avaient confiance dans leurs finances personnelles, tandis que les biens de consommation voyaient déjà un ralentissement de l'augmentation des prix.

Elle a ajouté que des problèmes majeurs subsistaient, notamment l'accessibilité au logement et le coût des soins de santé, que M. Biden s'efforce de résoudre.

En ce qui concerne le projet d'acquisition de U.S. Steel par la société japonaise Nippon Steel, Mme Brainard a déclaré que M. Biden continuait de penser que "l'acier est fabriqué aux États-Unis par des sidérurgistes américains et que (...) les considérations de sécurité nationale sont essentielles".

Le projet d'acquisition du quatrième sidérurgiste mondial, d'un montant de 14,9 milliards de dollars, a suscité des critiques de la part de parlementaires démocrates et républicains et du puissant syndicat United Steelworkers (USW), principal syndicat du troisième sidérurgiste américain.