BAMAKO, 2 avril (Reuters) - Les Etats-Unis vont examiner la meilleure manière de contribuer à la lutte contre les rebelles maliens liés à Al Qaïda, a déclaré mardi l'ancien candidat républicain à la présidence John McCain, en visite à Bamako.

"Nous allons travailler avec les forces françaises, faire une estimation sur le terrain des forces françaises et alliées et voir dans quelle mesure nous pouvons fournir du matériel, de la formation et de la technologie pour débarrasser le Mali de ces rebelles, qui incluent des éléments d'Al Qaïda", a-t-il dit aux journalistes.

"Nous ciblons aussi les trafiquants de drogue", a ajouté le sénateur de l'Arizona, qui est accompagné dans son voyage par l'un de ses collègues démocrates, Sheldon Whitehouse.

Les pays occidentaux craignent de voir le Sahel devenir une rampe de lancement pour les extrémistes islamistes, mais ne se sont pas engagés militairement aux côtés des Français et des Maliens dans les combats.

Mais certains ont contribué en fournissant un soutien logistique, et l'Union européenne s'est engagée à participer à la formation de l'armée malienne.

Un premier bataillon de 600 soldats maliens est arrivé mardi au camp de Koulikoro, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de la capitale, pour entamer leur formation sous l'autorité de la Mission de formation de l'UE (EUTM).

Une centaine d'instructeurs venus de France, de Grande-Bretagne, de Suède, de Finlande, d'Irlande, de Lituanie et du Luxembourg sont chargés de cette formation qui devrait durer dix semaines.

La Mission, forte au total de 500 hommes, formera les militaires maliens pendant une période initiale de 15 mois, pour un coût estimé à 12,3 millions d'euros. (Tiemoko Diallo, Pascal Liétout pour le service français)