par Benjamin Mallet

Le spécialiste des équipements pétroliers et gaziers a indiqué dans un communiqué qu'il tablait pour cette année sur un chiffre d'affaires d'environ 6.500 à 6.700 millions d'euros, contre 6.082 millions en 2010, alors qu'il visait simplement auparavant une croissance de son activité.

Technip vise aussi un taux de marge opérationnelle courante du Subsea (infrastructures sous-marines) supérieur à 15% en 2011, contre 16,7% en 2010, la marge du secteur Onshore/Offshore étant attendue entre 6% et 6,5%, contre 6,2% en 2010.

Auparavant, Technip tablait sur une marge "d'environ 15%" pour le Subsea et "stable" pour le segment Onshore/Offshore.

Pour le seul segment du "Subsea", les ventes devraient atteindre environ 2.600 à 2.700 millions d'euros cette année, contre 2.732 millions en 2010.

"Pour 2011, les perspectives nous apparaissent favorables pour le secteur. Les cours du pétrole et les coûts des projets se situent à des niveaux qui rendent économiquement viables la plupart des développements à travers le monde, ce qui permet à nos clients de se concentrer sur l'accroissement de leur capacité de production", a déclaré le PDG de Technip, Thierry Pilenko, cité dans le communiqué.

"Toutefois, la concurrence reste élevée. Même si nous n'observons pas à ce jour d'inflation significative des coûts globaux des projets, l'augmentation des coûts de certaines matières premières accroît ce risque d'inflation pour notre secteur et pour nos clients", a-t-il cependant ajouté.

PLUS DE 400 MILLIONS D'INVESTISSEMENTS PRÉVUS

"Enfin les nouveaux dispositifs réglementaires dans le golfe du Mexique comme la situation géopolitique en Afrique du Nord ajoutent également un élément d'incertitude aux perspectives de l'industrie."

Vers 9h10, le titre reculait de 0,48% à 72,55 euros pendant que le CAC 40 gagnait 0,07%. Jean-Luc Romain, analyste chez CM-CIC, a évoqué dans une note une prévision de ventes du Subsea "un peu décevante qui aboutira à un mix moins favorable pour la marge opérationnelle de Technip".

Le groupe envisage d'investir cette année plus de 400 millions d'euros, un montant qu'il pourrait revoir à la hausse "vu les opportunités qui se présentent".

Le groupe a déjà identifié quatre projets : la construction d'une usine de flexibles au Brésil, celle d'un nouveau navire de pose de flexibles dédié aux marchés asiatiques, l'expansion de sa capacité de production d'ombilicaux à tubes d'acier et une "prise de position stratégique" dans l'éolien offshore.

A la fin décembre, le carnet de commandes de Technip s'élevait à 9.228 millions d'euros, contre 8.018 millions à la fin 2009, atteignant son plus haut niveau depuis fin 2007.

DIVIDENDE EN HAUSSE DE 7,4%

Le groupe a enregistré en 2010 un résultat opérationnel courant de 620,3 millions (-8,3%), un résultat brut d'exploitation de 777,3 millions (-13,7%) et un chiffre d'affaires de 6.081,9 millions (-5,8%).

Son résultat net, plombé en 2009 par une provision de 245 millions en vue de régler des litiges aux Etats-Unis concernant une affaire de corruption présumée au Nigeria, a atteint 417,6 millions d'euros contre 170,4 millions en 2009.

Selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 406 millions d'euros, un résultat opérationnel courant de 612 millions, un résultat brut d'exploitation de 778 millions et un chiffre d'affaires de 6.010 millions.

La marge opérationnelle courante de Technip s'établit à 10,2%, contre 10,5% en 2009.

Le groupe propose au titre de 2010 un dividende de 1,45 euro, en hausse de 7,4%.

Au 31 décembre, sa trésorerie nette s'élevait à 1.332 millions d'euros contre 1.784 millions à fin 2009.

Edité par Jean-Michel Bélot