par Cecile Mantovani et Stefica Nicol Bikes

GENEVE/SYDNEY, 26 février (Reuters) - De Sydney à Tokyo, de nombreux manifestants se sont rassemblés samedi à travers le monde par solidarité avec l'Ukraine, réclamant la fin de l'offensive russe ou des sanctions contre Vladimir Poutine.

En Europe, plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux résidents ukrainiens, sont descendues dans les rues de Londres, Paris, Nicosie, Berlin, Athènes, Helsinki, Madrid ou Milan, drapées aux couleurs de l'Ukraine ou munies de pancartes "Non à la guerre", au troisième jour de l'invasion russe en Ukraine.

"Regardez les personnes rassemblées ici, tout le monde a peur. (...) On a eu la paix pendant 80 ans et tout d'un coup, la guerre revient en Europe", a déclaré Stefan Pischel parmi une foule d'environ 2.500 manifestants place Karlsplatz à Munich.

A Berne, la capitale helvétique, où le drapeau ukrainien a été hissé sur la mairie, les organisateurs d'un rassemblement ont revendiqué 20.000 participants.

A Istanbul, des Ukrainiens installés en Turquie ont chanté l'hymne national et brandi des banderoles représentant des images de mains ensanglantées.

"Ma famille est dans la région de Kiev qui est attaquée aujourd'hui. Je ne sais pas quoi faire, quoi penser. Je les appelle toutes les 10 ou 15 minutes", a déclaré une manifestante disant s'appeler Victoria.

"J'espère que le monde entier (...) se lèvera et fera quelque chose pour protéger nos familles."

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté devant le siège des Nations unies à Genève en appelant à "dire non à Poutine".

"J'ai honte pour mon pays de naissance", a déclaré Valeri Bragar, Russe d'origine ayant obtenu la nationalité suisse.

En Russie même, des centaines de manifestants anti-guerre ont été arrêtés ces derniers jours. (Rédactions de Reuters; rédigé par Jean-Stéphane Brosse)