PARIS, 13 janvier (Reuters) - François Hollande rencontrera "dans les prochains jours" les familles des otages français détenus au Sahel, dont le sort soulève de grandes inquiétudes après l'intervention militaire française au Mali, a annoncé dimanche Laurent Fabius.

"C'est une situation très, très difficile, personne ne peut dire qu'il n'y a pas de risque", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères dans le cadre du "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro.

"Bien sûr, c'est une situation extrêmement difficile", a-t-il poursuivi, jugeant néanmoins que "ce n'est pas en cédant au terrorisme que l'on va protéger les otages".

"Le président de la République recevra (leurs) familles dans les prochains jours", a-t-il indiqué.

La France a poursuivi dimanche son offensive aérienne contre les rebelles islamistes vers le nord du Mali en bombardant leurs positions à Gao, dans l'attente du déploiement imminent d'une force ouest-africaine.

Avec cette opération, appelée Serval, la France dit lutter contre des "groupes terroristes" menaçant non seulement le Mali, mais aussi l'ensemble de la région et l'Europe.

Un commando de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) est intervenu samedi pour tenter de libérer son agent Denis Allex, détenu en Somalie par les miliciens islamistes depuis 2009.

Deux soldats français sont vraisemblablement morts dans cette opération et le sort de l'otage reste quant à lui incertain.

Les islamistes affirment qu'il est vivant tandis que le ministre de la Défense juge que tout laisse à penser qu'il est mort. (Julien Ponthus, édité par Chine Labbé et Danielle Rouquié)