Le gouvernement a précisé que l'impact budgétaire de ces mesures était conforme aux engagements pris envers l'Union européenne en matière de réduction du déficit.

"L'industrie est un secteur qui va porter l'économie sur le long terme et créer de l'emploi", a déclaré le ministre de l'Industrie Miguel Sebastian.

Ces mesures devraient augmenter le poids de ce secteur dans le produit intérieur brut (PIB) du pays, passant de 15 à 18%.

L'Espagne a en effet besoin de diversifier ses facteurs de croissance économique après l'effondrement du secteur de la construction et de l'immobilier provoqué par la crise.

Le plan de relance espagnol initial se fonde sur des prévisions de croissance soutenues par une forte hausse des exportations et un rebond de la consommation.

Mais avec des coûts de financement de la dette qui ne cessent de progresser et le poids des prestations sociales à verser, cette perspective semble irréaliste.

Les nouvelles mesures prévoient des investissements dans les infrastructures, des programmes de recherche et développement, un soutien aux PME et une libéralisation du marché de l'énergie.

La prime de rendement exigée par les investisseurs pour détenir de la dette espagnole plutôt que de la dette allemande a encore progressé vendredi pour atteindre 245 points de base.

Madrid doit encore procéder cette année à deux nouvelles adjudications de dette à 10 et 15 ans le 16 décembre.

"Nous obtenons en moyenne un taux d'intérêt de 3,6% et il est possible que (...) nous ayons à payer un taux de 5%. Mais seulement pour ces deux émissions de dette", a déclaré la ministre de l'Economie Elena Salgado dans une interview sur la radio Onda Cero.

"Il est vrai que nous pourrions payer un peu plus qu'autrefois lors de nos émissions de dette. Pour cette raison, nous avons décidé de réduire les volumes jusqu'à ce que les marchés se stabilisent."

Andres Gonzalez et Elisabeth O'Leary, Catherine Monin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten