"Si vous me demandez de partager une conviction avec vous ce matin, c'est que cette crise est là pour rester, cette guerre est là pour rester", a déclaré Macron au salon de l'agriculture de Paris samedi.

Les restrictions commerciales résultant des sanctions de l'UE contre la Russie pèseront sur les exportations françaises telles que le vin et les céréales, a déclaré M. Macron, tandis qu'une nouvelle hausse des prix de l'énergie frappera l'élevage.

"Nous construisons un plan de résilience", a déclaré M. Macron, ajoutant que des mesures seraient prises pour protéger les agriculteurs de la pression des coûts et compenser les pertes de revenus.

La flambée des prix des produits de base au cours de l'année écoulée a profité aux producteurs de céréales mais a mis à mal les éleveurs de bétail pour qui l'alimentation en céréales représente un coût important. Le gouvernement a annoncé fin janvier un plan d'aide de 270 millions d'euros (304 millions de dollars) pour le secteur porcin.

La crise en Ukraine accroît la volatilité sur les marchés agricoles, les contrats à terme sur le blé à Paris ayant atteint un niveau record jeudi. Les agriculteurs craignent également que la crise n'exacerbe les tensions d'approvisionnement en engrais et ne perturbe la saison de croissance des cultures au printemps.

Le salon annuel de l'agriculture de Paris, le Salon de l'Agriculture, est un événement majeur en France et, à moins de deux mois du premier tour des élections présidentielles, il a attiré les principaux candidats.

Les commentateurs français s'attendaient depuis longtemps à ce que M. Macron profite de sa présence au salon pour annoncer officiellement qu'il se présentera pour un second mandat, un fait dont personne en France ne doute.

Mais les crises internationales, surtout l'invasion de la Russie en Ukraine, ont contrarié le calendrier du président à plusieurs reprises.

Alors que Macron a passé plus de 12 heures lors de la dernière édition du Salon en 2020, tentant de rassurer les agriculteurs sur l'impact du Brexit et une réforme de la politique agricole de l'UE, il n'a parlé samedi que pendant environ 15 minutes.

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