(Actualisé avec confirmation)

par Guy Faulconbridge

LONDRES, 4 janvier (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May a nommé un diplomate de carrière, Tim Barrow, comme représentant permanent de la Grande-Bretagne auprès de l'Union européenne après la démission fracassante d'Ivan Rogers mardi.

Theresa May a décidé de ne pas écouter les appels de plusieurs parlementaires conservateurs qui souhaitaient la désignation d'un ambassadeur favorable au Brexit à quelques semaines de l'invocation de l'article 50 du Traité de Lisbonne qui marquera le coup d'envoi de deux années de négociations sur les termes du divorce entre le Royaume-Uni et l'UE.

Ancien ambassadeur à Moscou, Tim Barrow, qui occupe une fonction directoriale au sein du Foreign Office où il a passé 30 années, ne s'est quasiment jamais exprimé sur le Brexit.

"Je suis honoré par cette nomination de représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l'UE à un moment décisif", a déclaré Barrow dans un communiqué publié par Downing Street.

"Je suis impatient de rejoindre la solide équipe dirigeante au ministère de la sortie de l'UE et de travailler avec eux et avec l'équipe talentueuse des représentants britanniques afin de nous assurer que nous obtenions pour le Royaume-Uni le bon résultat au moment de quitter l'UE", ajoute le communiqué.

Le gouvernement britannique a lui aussi fait part de sa satisfaction et a salué en Barrow un diplomate chevronné et un solide négociateur capable de contribuer à faire du Brexit un succès.

Son prédécesseur Ivan Rogers, un bon connaisseur des rouages européens, a critiqué dans un courriel adressé à son équipe l'illisibilité de la stratégie de la Première ministre britannique, Theresa May, à quelques semaines de l'ouverture des négociations sur le Brexit.

Londres a estimé dans un communiqué que son départ, qui était programmé en octobre prochain, lui permettrait d'entamer les négociations avec l'Union européenne avec un nouveau représentant permanent.

Après la démission de Rogers, plusieurs députés conservateurs eurosceptiques avaient plaidé en faveur de la désignation d'un représentant plus proche de leur position sur ce sujet.

(Stephen Addison; Tangi Salaün et Pierre Sérisier pour le service français)