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NAIROBI, 29 janvier (Reuters) - Les autorités du Soudan du Sud ont libéré mercredi sept des onze personnalités politiques accusées d'avoir fomenté le mois dernier un coup d'Etat à Juba et les ont remises au Kenya voisin.

Lors d'une conférence de presse dans la capitale kényane, Nairobi, le président kényan Uhuru Kenyatta est apparu aux côtés des détenus libérés. Il a appelé les parties en guerre au Soudan du Sud à mettre fin aux violences qui ont fait plusieurs milliers de morts au sein de la population civile.

Les quatre autres "détenus politiques" dont l'opposition réclame la remise en liberté pourraient être libérés après quelques "clarifications juridiques", a fait savoir le ministre sud-soudanais des Affaires étrangères, Barnaba Marial Benjamin.

Le président sud-soudanais Salva Kiir accuse son ancien vice-président Riek Machar, destitué en juillet dernier, d'avoir mené une tentative de coup d'Etat en décembre à Juba, ce que l'intéressé dément formellement.

La libération des "onze de Juba" est l'une des exigences des négociateurs de l'opposition lors des discussions de paix d'Addis-Abeba.

Parmi les sept opposants libérés figure l'ancien ministre de la Justice John Luk Jok, qui a tenu à Nairobi un langage de paix. "Nous ne sommes pas aigris, nous ne pensons pas que le président (Kiir) soit notre ennemi", a-t-il dit. L'ex-ministre des Finances Kosti Manibe a également retrouvé la liberté. (James Macharia et Richard Lough, avec Aaron Maasho et Andrew Green; Danielle Rouquié et Guy Kerivel pour le service français)