PARIS, 12 octobre (Reuters) - Le président du Conseil italien, Enrico Letta, a demandé samedi la mise en oeuvre immédiate d'Eurosur, un nouveau système européen de surveillances des frontières, face à l'afflux de migrants tentant leur chance en traversant la Méditerranée.

Un bateau chargé de candidats à l'immigration venus d'Afrique a fait naufrage vendredi entre la Tunisie et la Sicile, huit jours après le drame de Lampedusa. (voir

"On ne peut pas continuer comme ça", a déclaré Enrico Letta à Europe 1. "Tout ce qui est en train de se passer en Afrique du Nord, en Erythrée, en Somalie, en Syrie, fait qu'on est devant une urgence réelle."

"Il faut qu'on mette en marche immédiatement Eurosur", a ajouté le Premier ministre italien, qui a demandé que le Conseil européen des 24 et 25 octobre se saisisse de la question de l'immigration clandestine.

Le réseau Eurosur doit notamment permettre aux Etats de partager en temps réel images et informations sur la situation aux frontières extérieures de l'Etat.

Il est prévu pour le moment qu'il commence à fonctionner le 2 décembre entre 18 Etats membres de l'union européenne, dont la France, puis dans les autres pays plus tard. ( )

"Il y a trop d'arrivées et surtout nous ne sommes pas en condition de gérer ce qui, pendant les dernières semaines, a été désastreux. Il faut naturellement (...) une politique étrangère de l'Union qui soit en condition de changer les choses", a insisté Letta. (Emmanuel Jarry, édité par Henri-Pierre André)