Les ventes au détail ont augmenté de 0,7 % le mois dernier, a déclaré lundi le Bureau du recensement du département du commerce. Les données de février ont été révisées à la hausse et indiquent un rebond des ventes de 0,9 % au lieu de 0,6 % comme indiqué précédemment. Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu que les ventes au détail, qui concernent principalement les biens et ne sont pas ajustées pour tenir compte de l'inflation, augmenteraient de 0,3% en mars.
Ce rapport fait suite à l'annonce, ce mois-ci, d'une forte progression de l'emploi en mars, et renforce les attentes selon lesquelles la Réserve fédérale pourrait retarder la baisse des taux d'intérêt cette année.
Malgré la hausse de l'inflation et des coûts d'emprunt, les dépenses continuent de se maintenir, déjouant les pronostics de détresse des ménages à faible revenu, grâce à la résistance du marché de l'emploi.
Les dernières données de Bank of America sur les cartes de crédit montrent que les dépenses des ménages à faibles revenus continuent de dépasser celles des ménages à revenus plus élevés.
"Une raison importante est que, bien que les consommateurs à faible revenu aient été affectés de manière disproportionnée par l'inflation, ils ont également été les plus grands bénéficiaires du marché du travail robuste", ont écrit les économistes de Bank of America Securities dans une note. "Les travailleurs à faibles revenus ont bénéficié des plus fortes hausses de salaires cumulées depuis le début de la pandémie.
Les créations d'emplois se sont élevées en moyenne à 276 000 par mois au cours du premier trimestre, contre 212 000 au cours du trimestre octobre-décembre. Bien que la croissance des salaires ralentisse, elle reste supérieure à 4,0 % en glissement annuel.
Les ventes au détail hors automobiles, essence, matériaux de construction et services alimentaires ont augmenté de 1,1 % en mars. Les données de février ont été révisées à la hausse et montrent que ces ventes au détail ont augmenté de 0,3 %, alors qu'elles étaient restées inchangées comme indiqué précédemment.
Les ventes au détail de base correspondent le plus étroitement à la composante "dépenses de consommation" du produit intérieur brut.
Bien que les dépenses aient probablement ralenti par rapport au rythme soutenu du quatrième trimestre, elles sont probablement restées suffisantes pour soutenir l'économie au cours du trimestre janvier-mars. Les estimations de croissance pour le premier trimestre atteignent actuellement un taux annualisé de 2,4 %. L'économie a progressé à un rythme de 3,4 % au cours du trimestre octobre-décembre. (Reportage de Lucia Mutikani ; Rédaction de Chizu Nomiyama)
