Sur l'ensemble de la semaine, le CAC a reculé de 4,87%.

* Pour son premier jour de cotation, EDENRED, issu de la scission d'ACCOR en deux entités, a signé la plus forte hausse du CAC et pris 29,82% à 14,80 euros. Plusieurs analystes estiment que la valorisation et les perspectives du groupe sont attractives. Le titre sera retiré du CAC 40 lundi avant l'ouverture du marché, seul Accor restant alors dans l'indice.

* ACCOR a accusé en revanche la plus forte baisse de l'indice et cédé 4,64% à 23,530 euros. Les analystes ont commencé à revoir à la baisse leurs objectifs de cours compte tenu de la sortie des activités de services prépayés du groupe.

Par ailleurs, Accor est sur le point de céder la société de restauration Wagons-Lits à Newrest et le projet d'introduction en Bourse de sa filiale Lucien Barrière sera présenté aux analystes le 7 juillet.

* Les valeurs automobiles, très attaquées jeudi, ont rebondi et figurent parmi les plus forte hausses du CAC. RENAULT a pris 2,06% à 30,170 euros et PSA 4,02% à 20,850 euros. Un dirigeant de PSA a déclaré à Munich que les ventes en volumes du groupe au premier semestre figuraient parmi les meilleures de son histoire et que sa part de marché en Europe au premier semestre était proche de 14,5%, en hausse d'un point sur un an.

* EADS (-3,57% à 15,800 euros) a poursuivi sa phase de net recul entamé mardi, malgré l'annonce de 131 commandes brutes au mois de juin. Le titre a perdu plus de 9% en une semaine, affecté par la reprise de l'euro qui se traite à près de 1,26 dollar, ainsi qu'une série de mauvaises nouvelles, notamment une décision de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), ordonnant à l'Union européenne de mettre fin à certaines subventions à l'exportation accordées à Airbus.

* En dehors d'EADS, d'autres "valeurs dollar" figurent parmi les plus fortes baisses du CAC, dont PPR (-0,88% à 97,240 euros), STMICRO (-0,69% à 6,341 euros) et LVMH (-0,33% à 84,920 euros).

* Les bancaires, malmenées cette semaine en raison de craintes sur la liquidité du système européen, ont évolué en ordre dispersé. Credit Suisse a abaissé ses objectifs de cours sur les banques françaises après avoir réalisé ses propres "stress tests". Selon le broker, BNP PARIBAS (+1,64% à 44,205 euros) apparaît comme la plus solide, tandis que SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (+0,12% à 32,900 euros) et CRÉDIT AGRICOLE (-0,45% à 8,263 euros) sont bon marché mais confrontés à d'importants déficits en capitaux.

* LAGARDÈRE et VIVENDI ont gagné respectivement 1,39% à 24,870 euros et 1,23% à 16,485 euros. Lagardère a annoncé qu'il lançait le processus de mise en Bourse de Canal+ France faute d'être parvenu à un accord avec Vivendi sur la cession de ses 20% au capital de la chaîne.

* SANOFI-AVENTIS a abandonné 2,42% à 47,060 euros. Le groupe pharmaceutique envisage plusieurs acquisitions aux Etats-Unis, dont une ou deux qui pourraient lui coûter au moins 15 milliards de dollars, a déclaré vendredi à Reuters une source proche du dossier.

* EDF a cédé 0,42% à 30,625 euros, contre la tendance, après un abaissement de recommandation d'Exane BNP Paribas à "neutre" contre "surperformance".

* Les parapétrolières, qui ont figuré parmi les valeurs les plus attaquées récemment, ont rebondi. TECHNIP a pris 3,1% à 46,870 euros et CGG VERITAS 3,54% à 14,790 euros.

Florent Le Quintrec, Juliette Rouillon, édité par Jean-Michel Bélot