PARIS, 26 octobre (Reuters) - Les stress tests des banques européennes doivent permettre de faciliter la distribution du crédit en zone euro mais ne sauraient se substituer aux initiatives de politique monétaire décidées par la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré dimanche le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer.

L'opération de revue de la qualité des actifs des banques et les stress tests dont les résultats ont été annoncés dimanche sont "une des façons d'améliorer la transmission" de la politique monétaire de la BCE, a-t-il dit.

Mais "ça n'est pas la seule, ça ne diminue en rien la nécessité des actions proprement dit de politique monétaire que nous avons prises. Ça les complète", a ajouté Christian Noyer, qui est membre du conseil des gouverneurs de la BCE.

Un des objectifs des tests était de rétablir la confiance dans le système bancaire européen et de créer des conditions plus favorables à la distribution de crédit, notamment dans les pays périphériques de la zone euro, en levant les inquiétudes sur la santé de certains établissements.

Pour Christian Noyer, la question ne se pose pas en France, où aucune restriction à la distribution de crédit n'est constatée et où les grandes banques ont toutes passé les tests européens avec succès.

"Dans l'ensemble de la zone euro, on peut s'attendre qu'une fois passé l'exercice, une fois prises en compte toutes les mesures de correction, les inquiétudes que certains pouvaient avoir disparaissent et donc qu'on puisse avoir une économie un peu plus allante", a-t-il encore indiqué.

"N'oublions pas que la principale raison de l'atonie de la distribution du crédit, c'est un manque de demande (...) mais malgré tout nous avons bon espoir que le crédit reparte de façon un peu plus dynamique".

Les grandes banques françaises réussissent les stress tests (Yann Le Guernigou et Matthias Blamont, édité par Jean-Michel Bélot)