L'UE détenait 103,6 millions de tonnes de stocks pétroliers d'urgence en juillet, soit une hausse de 2,5 % par rapport au niveau historiquement bas de 101,1 millions de tonnes atteint en juin, selon les données d'Eurostat. Ces stocks sont toutefois inférieurs de 3,7 % à ceux de juillet 2021.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a fortement sollicité les marchés pétroliers mondiaux, augmentant la volatilité des prix. Pour stabiliser le marché, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a autorisé deux distributions d'urgence de stocks de pétrole en mars et en avril.

Dix-huit États membres de l'UE ont participé à cette action commune qui a permis de libérer 182,7 millions de barils, soit le plus grand volume jamais enregistré par l'AIE, selon Eurostat.

Les données montrent que l'Allemagne, la France et l'Espagne étaient les États membres disposant des stocks d'urgence les plus importants en juillet, suivis par l'Italie et la Pologne.

Les stocks d'urgence actuels se composent principalement de pétrole brut (45,5 millions de tonnes), de gaz et de diesel (35,9 millions de tonnes) et d'essence (9,8 millions de tonnes), a indiqué Eurostat.

Près de 11 % des stocks de sécurité des pays de l'UE se trouvent dans d'autres États membres. Le pays qui détient la plus grande part de ces stocks à l'étranger est le Luxembourg (87 %), suivi de Malte (84,4 %) et de la Belgique (49,3 %).

Les stocks commerciaux de pétrole, détenus par les opérateurs économiques pour leurs propres besoins opérationnels et commerciaux ainsi que pour une utilisation d'urgence, représentaient 33,1 %, soit 51,4 millions de tonnes, du total de l'Union.

Les pays dont les stocks commerciaux sont les plus importants sont l'Allemagne, avec 9,3 millions de tonnes, les Pays-Bas, avec 8,9 millions de tonnes, et l'Italie, avec 5,8 millions de tonnes, selon Eurostat.