La croissance rapide des salaires est l'une des principales préoccupations qui empêchent la BoE de réduire ses taux d'intérêt à 5,25 %, leur niveau le plus élevé depuis 16 ans, malgré le retour de l'inflation à son objectif de 2 % en mai.
Les données officielles montrent que les salaires hebdomadaires moyens entre février et avril ont augmenté de 5,9 % par rapport à l'année précédente, ce qui représente une baisse par rapport au pic de 8,5 % atteint à la mi-2023, mais reste environ le double du taux que la plupart des décideurs politiques de la BoE considèrent comme compatible avec un taux d'inflation de 2 %.
La croissance des salaires hors primes, qui élimine une partie de la volatilité, est passée de 7,9 % à 6 % au cours de la même période.
Cependant, la nouvelle étude a calculé une mesure de la tendance sous-jacente de la croissance des salaires qui vise à éliminer une plus grande partie de la volatilité temporaire des données.
Cette nouvelle mesure a montré que la croissance des salaires était d'environ 6,5 % au premier trimestre 2024. Contrairement aux données officielles, cette mesure a augmenté depuis la fin de l'année 2023, lorsqu'elle se situait juste en dessous de 6 %, et a moins baissé depuis le pic de 2022.
Tomas Key, l'économiste de la BoE à l'origine des calculs, a déclaré qu'il existait une "incertitude considérable" quant au niveau exact de la croissance sous-jacente des salaires.
Mais, comme la série officielle, il a clairement montré que la croissance des salaires était bien supérieure aux taux d'avant la pandémie.
Cette étude représente le point de vue de M. Key et n'est pas nécessairement partagée par la BoE ou ses responsables de la fixation des taux d'intérêt.
Il a pris les données trimestrielles officielles sur les salaires pour 24 secteurs de l'économie, les a analysées individuellement pour éliminer la volatilité temporaire et les a combinées pour produire une estimation pour l'économie dans son ensemble.
