par Richard Cowan

L'examen du plan, adopté mercredi par la Chambre des représentants sans le moindre suffrage républicain, devrait débuter la semaine prochaine à la haute assemblée.

Le vice-président Joe Biden a laissé entendre que certaines modifications concernant les dépenses et les mesures fiscales pourraient y être apportées le mois prochain, lorsque la commission mixte se réunira pour rechercher un compromis.

"Nous avons hâte de proposer des amendements pour améliorer ce projet de loi essentiel", a déclaré Mitch McConnel, président du groupe républicain au Sénat.

Les parlementaires s'efforcent de tenir le délai imparti par le nouveau locataire de la Maison blanche, qui souhaite promulguer le texte à la mi-février. L'Office budgétaire du Congrès (Congressional Budget Office, CBO), organe apolitique, leur a présenté une série de propositions pour accélérer la mise en oeuvre du plan.

Les républicains craignent qu'une grande partie des fonds ne soient disponibles qu'après 2010, ce qui affecterait la lutte contre le chômage, mais le CBO les a mis en garde contre les risques liés selon lui à une accélération des investissements. Il craint notamment le risque d'erreurs ou celui de "lancer des projets d'un intérêt limité mais qui peuvent être entamés rapidement".

Si démocrates et républicains assurent coopérer, les tensions sont palpables. Certaines propositions républicaines ont d'ores et déjà été adoptées, a fait valoir Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants. En ce qui concerne les autres initiatives du parti conservateur, "elles n'ont tout simplement pas le soutien de la majorité des membres du Congrès", a-t-elle résumé.

Harry Reid, son homologue du Sénat, s'est dit convaincu que le projet de loi finirait par obtenir le soutien des républicains. Il a toutefois dit redouter qu'ils y fassent obstacle pendant un certain temps.

Version française Jean-Philippe Lefief