ADDIS-ABEBA, 16 janvier (Reuters) - Les rebelles sud-soudanais ont exigé jeudi, lors des discussions de paix à Addis-Abeba, que l'Ouganda mette fin à son aide aux forces du gouvernement de Juba, faute de quoi ils ne signeront pas d'accord de cessez-le-feu.

Le président ougandais Yoweri Museveni a reconnu mercredi pour la première fois qu'il apportait un soutien militaire à son homologue du Soudan du Sud, Salva Kiir, confronté depuis un mois à la rébellion de son ancien vice-président Riek Machar, destitué en juillet dernier. (voir )

Les négociations menées dans la capitale éthiopienne sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), une organisation régionale, ne progressent guère.

"L'Igad a reçu notre plainte. L'ingérence de troupes étrangères complique le conflit et je pense que le simple bon sens voudrait que celles-ci se retirent", a déclaré Mabior Garang, l'un des porte-parole de la délégation rebelle.

Un délégué du gouvernement de Juba, qui a requis l'anonymat, a invoqué le pacte de coopération militaire passé entre son pays et l'Ouganda. "Cette coopération ne peut être discutée qu'entre nos deux pays, pas avec un groupe rebelle", a-t-il dit.

Riek Machar accuse l'Ouganda d'avoir mené des raids aériens contre ses partisans.

Les combats depuis la mi-décembre au Soudan du Sud, sur fond de rivalités ethniques, pourraient avoir fait selon certaines estimations jusqu'à 10.000 morts. (Aaron Maasho, Guy Kerivel pour le service français)