Zurich (awp) - Le renchérissement annuel moyen en Suisse s'est établi à -0,4% en 2016. Ce recul s'explique essentiellement par les baisses de prix enregistrées pour les produits pétroliers et les automobiles. Par contre, l'indice des prix à la consommation (IPC) de décembre a stagné sur un an, relève jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS).

En 2016, les prix des produits locaux ont baissé de 0,1% en moyenne et ceux des produits importés de 1,4%. Le renchérissement annuel moyen avait atteint -1,1% en 2015 et 0,0% en 2014, précise le communiqué.

Le renchérissement annuel moyen correspond au taux de variation entre la moyenne annuelle de 2016 et celle de 2015.

Pour le seul mois de décembre, l'IPC a perdu 0,1% par rapport au mois précédent. En comparaison annuelle, le renchérissement s'est chiffré à 0,0%. Cette évolution est imputable aux prix plus bas des voyages à forfait à l'étranger et dans le secteur de l'habillement. Les denrées alimentaires sont également devenues meilleur marché en décembre.

En revanche, les prix du mazout ont augmenté, de même que ceux des transports publics et des transports aériens.

Revenant sur l'indice des prix à la consommation de décembre, VP Bank met en exergue qu'en comparaison annuelle, le repli des prix s'est arrêté.

Si dans certains pays, ces chiffres seraient une source d'inquiétude, en Suisse l'on se réjouit déjà d'une inflation nulle, commente le chef économiste de la banque, Thomas Gitzel. D'un point de vue helvétique, cette stagnation peut être jugée positivement après plus de deux ans d'une évolution négative du taux d'inflation, ajoute-il.

Par ailleurs, le mois de janvier devrait enregistrer un IPC positif, projette l'établissement.

Selon M. Gitzel, cette évolution de l'inflation permet à la Banque nationale suisse (BNS) de souffler un peu car l'institut d'émission peut ainsi se montrer sensiblement plus serein par rapport à un renchérissement modéré du franc.

D'un côté, les prix augmentent et de l'autre côté des indicateurs avancés projettent une meilleure croissance. "Une nouvelle appréciation de la monnaie helvétique peut donc, au moins dans une fourchette limitée, être tolérée", considère le spécialiste.

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