Ce qui monte, doit redescendre... mais pas encore pour l'inflation américaine. Les chiffres de janvier ont encore une fois surpris à la hausse (+7,5 % en rythme annuel contre 7,3 % pour les prévisions du marché), observe Bénédicte Kukla, Senior Investment Officer chez Indosuez Wealth Management. Il s'agit d'une augmentation très généralisée des prix aux États-Unis en janvier. Les hausses temporaires des prix de l'énergie et les répercussions sur la chaîne d'approvisionnement mettent plus de temps que prévu à s'estomper.

Pour l'avenir, les tensions sur le marché de l'emploi dans certains secteurs exercent une pression à la hausse sur les salaires horaires moyens (en hausse de 5,7 % sur une base annuelle en janvier, soit le taux le plus élevé depuis 15 ans) et augmentent le risque d'une inflation durable, écrit l'économiste.

Toutefois, d'un point de vue technique les chiffres de l'inflation en glissement annuel devraient rester élevés, mais plus modérés d'ici la fin du printemps 2022 compte tenu des augmentations mensuelles très élevées enregistrées au cours du printemps 2021. Le facteur de risque reste une escalade du conflit ukrainien qui entraînerait des hausses très importantes des prix de l'énergie, estime Bénédicte Kukla.

Dans ce contexte conclut l'économiste, les marchés ont désormais intégré six à sept hausses de taux d'intérêt en 2022.