La croissance de la production mondiale de pétrole et de liquides à court terme sera principalement tirée par les États-Unis, la Guyane, le Canada et le Brésil, compensant les réductions volontaires de la production de l'OPEP+, a prévu jeudi l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Cette augmentation de l'offre intervient alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, connus sous le nom d'OPEP+, ont accepté ce mois-ci de prolonger les réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour pour tenter de faire remonter les prix.

POURQUOI C'EST IMPORTANT

La croissance des producteurs non membres de l'OPEP+ pourrait saper les efforts déployés par l'OPEP+ pour soutenir le marché dans un contexte d'inquiétude quant à la croissance de la demande mondiale et à l'augmentation de l'offre. Les États-Unis, le Canada, le Brésil et la Guyane représentent plus de 80 % de la croissance de l'offre mondiale selon les prévisions actuelles de l'EIA.

PAR LES CHIFFRES

La production de liquides pétroliers de l'OPEP+ diminuera de 1 million de barils par jour (bpj) en 2024, tandis que l'offre des non-membres augmentera de 1,4 million de bpj, tirée par les États-Unis, selon l'EIA.

En 2025, la production de liquides de pétrole de l'OPEP+ augmentera de 900 000 bpj avec l'expiration des réductions de production, tandis que la production non-OPEP+ augmentera de 1,1 million de bpj supplémentaires, selon l'EIA.

L'offre mondiale de pétrole et de liquides était de 101,8 millions de bpj en 2023, et devrait augmenter de 400 000 bpj en 2024 et de 2 millions de bpj en 2025, selon l'EIA.

La production pétrolière américaine a atteint 13,3 millions de barils par jour en 2023, et devrait augmenter de 400 000 bpj en 2024 et de 800 000 bpj en 2025. (Reportage de Georgina McCartney à Houston ; Rédaction de Liz Hampton et Marguerita Choy)