Près de 200 pays ont convenu, lors du sommet sur le climat COP26 de l'année dernière à Glasgow, en Écosse, de fixer des objectifs de réduction des émissions plus stricts à temps pour la prochaine conférence des Nations unies sur le climat en novembre prochain.

L'objectif est de combler le fossé entre les promesses des pays et les réductions d'émissions beaucoup plus rapides nécessaires cette décennie pour empêcher le monde de se réchauffer au-delà de 2C ou 1,5C au-dessus des niveaux préindustriels, ce qui, selon les scientifiques, déclencherait des conséquences climatiques désastreuses.

Selon un projet de conclusions de leur réunion, les ministres des affaires étrangères des pays de l'UE inviteront lundi le plus haut diplomate de l'Union, le haut représentant pour les affaires étrangères Josep Borrell, à intensifier la diplomatie climatique.

"Le Conseil invite le haut représentant, en étroite coopération avec la Commission et les États membres de l'UE, à poursuivre et à intensifier une diplomatie climatique active et la coopération avec les partenaires dans la perspective de la COP27, afin de fixer des objectifs plus ambitieux", selon le projet, qui pourrait changer avant sa publication.

L'UE a conclu des accords sur le climat l'année dernière, notamment un accord de 8,5 milliards de dollars avec les États-Unis et d'autres pays pour aider l'Afrique du Sud à éliminer progressivement le charbon plus rapidement - un accord considéré comme un modèle possible pour le financement du climat dans d'autres pays.

Selon le projet, l'UE devrait explorer d'autres partenariats avant la COP27 avec des pays fortement dépendants de la production d'électricité ou de l'exploitation minière du charbon.

Les pays de l'UE et le Parlement européen négocieront cette année une série de nouvelles politiques visant à réduire plus rapidement les émissions de l'UE, dont certaines auront des répercussions internationales - notamment le premier tarif douanier sur le carbone au monde, imposant des coûts d'émissions aux marchandises polluantes importées dans l'UE.

Cette mesure a suscité l'inquiétude de certains pays, dont la Russie et la Chine, bien que Bruxelles ait déclaré que les pays disposant de leurs propres politiques de tarification du carbone pourraient échapper à la taxe aux frontières.