L'Arabie saoudite et les États-Unis ont salué le début des "négociations préalables" entre l'armée soudanaise et son rival, les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), et ont exhorté les deux parties à s'engager activement et à parvenir à un cessez-le-feu, selon un communiqué commun.

Les Forces de la liberté et du changement du Soudan, un groupe politique à la tête d'un plan de transition vers un régime civil soutenu par la communauté internationale, ont également salué les pourparlers de Djedda samedi.

L'initiative de Djedda est la première tentative sérieuse de mettre fin aux combats qui ont paralysé le gouvernement soudanais et mis en péril la transition politique du pays après des années de troubles et de soulèvements.

Le conflit a éclaté le 15 avril entre l'armée d'Abdel Fattah al-Burhan et le FSR du commandant Mohamed Hamdan Dagalo, un ancien chef de milice connu sous le nom de Hemedti, à la suite de l'échec d'un plan soutenu par la communauté internationale en vue d'une nouvelle transition avec des parties civiles.

Les forces armées soudanaises ont déclaré avoir envoyé une délégation à Djeddah vendredi soir dans le cadre de cette initiative. La RSF n'a pas immédiatement confirmé sa présence, mais les deux forces ont déclaré qu'elles ne discuteraient que d'une trêve humanitaire et non de la fin de la guerre.

Malgré de multiples déclarations de cessez-le-feu, les combats ne montrent aucun signe d'apaisement.

Toutefois, les radiodiffuseurs soudanais ont déclaré qu'il n'y avait pas eu d'échange de coups de feu à Khartoum et dans ses environs aux premières heures de samedi.

L'Arabie saoudite entretient des liens étroits avec Burhan et Hemedti, qui ont tous deux envoyé des troupes pour aider la coalition dirigée par l'Arabie saoudite dans sa guerre contre le groupe Houthi au Yémen.

Le royaume se concentre également sur la sécurité en mer Rouge - qu'il partage avec le Soudan - et qui a fait partie d'un vaste plan économique pour le tourisme appelé Saudi Vision 2030 et d'une voie de navigation stratégique pour ses exportations de pétrole.

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, et le secrétaire d'État américain Antony Blinken ont discuté vendredi d'un plan de réduction des tensions entre les parties belligérantes, a indiqué le royaume.

Un groupe de pays dirigé par la Grande-Bretagne, les États-Unis, l'Allemagne et la Norvège s'apprête à demander une réunion urgente du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur la crise du Soudan la semaine prochaine, selon un document publié vendredi.