La promesse faite en juillet par Mario Draghi de tout faire pour préserver l'euro et le nouveau programme d'achats obligataires qui suivit permirent à la zone euro d'échapper à la menace d'un éclatement.

L'engagement pris l'an passé par les autorités monétaires des 17 pays de la zone euro d'assurer la stabilité de l'euro fait que "les nuages les plus sombres se sont éloignés de la zone euro" en 2012, a dit Mario Draghi, à l'occasion d'un discours prononcé pour la nouvelle année.

"Nous abordons 2013 avec plus de confiance que nous n'en avions en janvier un an auparavant", a-t-il dit à la Chambre de Commerce de Francfort, ajoutant rapidement que la BCE était concentrée sur son objectif de stabilité des prix.

"Cette confiance repose dans une large mesure sur les progrès que nous tous, gouvernements, parlements, Union européenne et BCE, avons pu réaliser en 2012", a-t-il poursuivi. "Mais cela repose également, et de manière primordiale, sur les anticipations de voir ces progrès persister".

"Pour ce qui la concerne, la BCE continuera, comme elle l'a fait avec succès depuis maintenant 14 ans, de préserver la stabilité des prix".

Mario Draghi a admis que les réformes entreprises par bon nombre de pays de la zone euro étaient délicates. "Mais il se trouve qu'il n'y a pas d'autre choix que la réforme", a-t-il souligné, mettant l'accent sur la nécessité de ne pas relâcher les efforts en la matière.

"Le calme relatif des marchés financiers ne doit pas nous pousser à altérer notre ambition de réparer les défauts structurels du régime de gouvernance de la zone euro".

Paul Carrel et Sakari Suoninen, Wilfrid Exbrayat pour le service français