LA HAVANE, 13 octobre (Reuters) - Les délégations du gouvernement de Bogota et des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont achevé dimanche à La Havane une 15e session de négociations de paix en s'accusant mutuellement d'être responsables du manque de progrès dans les discussions.

Pour la première fois depuis le début du processus il y a près d'un an, les deux parties n'ont pas publié de communiqué commun à l'issue de cette session.

Jusqu'ici, seul un accord sur la réforme agraire a été conclu, le premier des six points au programme des discussions.

Les autres points sont le futur rôle politique des rebelles, les indemnités aux victimes de la guerre, le dossier du trafic de drogue, l'arrêt des hostilités et les mesures de mise en oeuvre de l'accord de paix.

Le gouvernement colombien voulait parvenir à un accord d'ici novembre, ce qui semble très improbable. L'élection présidentielle colombienne est prévue en mai prochain.

Dans un communiqué, le gouvernement a accusé les rebelles de faire traîner volontairement les discussions en soulevant des questions qui ne sont pas à l'ordre du jour.

De leur côté, les rebelles ont reproché à Bogota de ne pas prendre au sérieux les cent propositions qu'ils ont avancées sur le deuxième point des négociations, l'avenir politique des Farc.

La prochaine session de négociations doit s'ouvrir le 23 octobre, toujours dans la capitale cubaine. (Nelson Acosta avec Marc Frank; Guy Kerivel pour le service français)