MOSCOU, 16 janvier (Reuters) - Le Kremlin a affirmé lundi que les forces russes n'avaient pas frappé d'immeubles résidentiels en Ukraine, deux jours après la destruction d'un bâtiment abritant des civils dans la ville de Dnipro lors d'une vague de bombardements russes qui a fait au moins 40 morts selon Kyiv.

"Les forces armées russes ne frappent pas les bâtiments résidentiels ou les installations d'infrastructure sociale. Les attaques sont menées sur des cibles militaires, évidentes ou déguisées", a affirmé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors d'un entretien téléphonique avec des journalistes.

L'armée de l'air ukrainienne affirme que l'immeuble a été touché par un missile russe Kh-22, qui a détruit deux étages abritant quelque 75 appartements. Kyiv dit ne pas avoir l'équipement nécessaire pour abattre des missiles de ce type.

Dmitri Peskov a laissé entendre que l'immeuble pourrait avoir été touché en raison de l'interception du missile russe par un "contre-missile anti-aérien" ukrainien, ajoutant que "certains représentants du côté ukrainien" sont parvenus à la même conclusion.

Un conseil du président ukrainien, Oleksii Arestovych, a déclaré samedi qu'il semblait que le missile russe était tombé sur l'immeuble résidentiel après avoir été abattu par les défenses aériennes ukrainiennes. Ses propos ont été vivement critiqués en Ukraine, ce qui l'a obligé à présenter des excuses.

Dnipro, une ville de près d'un million d'habitants qui sert de centre d'approvisionnement pour les forces ukrainiennes dans la région orientale de Donbass, subit des bombardements répétés de missiles russes. (Reportage par les bureaux de Reuters)