Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) sont remontés au cours de la semaine, les investisseurs profitant de la relative baisse des dernières semaines pour effectuer des achats à bon compte.

Le cuivre, le zinc et le plomb se sont redressés, tandis que le nickel et l'aluminium se sont inscrits en légère hausse.

Par ailleurs, les analystes ont noté que les volumes d'échanges ont été réduits en fin de semaine.

"C'était la fête de Thanksgiving aux Etats-Unis jeudi, donc les marchés action sont restés fermés. Les volumes sont restés atones vendredi", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

"Sur les dernières semaines, la tendance est à une légère baisse pour la plupart des métaux, mais quand les prix reculent trop, les investisseurs en profitent pour faire des achats à bon compte", ont expliqué les analystes de UniCredit.

"Il n'y a pas vraiment de raison pour que les prix décollent complètement, mais des offres amoindries et un appétit des investisseurs pour les métaux empêchent une baisse trop marquée", ont-ils ajouté.

Le zinc a atteint vendredi 3.249,50 dollars, à son plus haut niveau depuis trois semaines.

Le cuivre chilien voit rouge

Le cuivre a atteint vendredi 7.006 dollars la tonne, à son plus haut niveau depuis trois semaines.

Comme au début de l'année, le cours du métal rouge a été dopé par le conflit social qui oppose les travailleurs chiliens aux groupes miniers qui exploitent les gisements du pays, premier producteur mondial.

"Le syndicat de la mine de cuivre d'Escondida, plus grande mine du monde, a appelé jeudi à une grève de 24 heures, qui pourrait être renouvelée la semaine prochaine", alors que l'exploitant BHP Billiton a annoncé la suppression de 120 emplois, ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Alors qu'une grève de 44 jours en mars avait fortement affecté la production mondiale, les syndicats avaient obtenu une reconduction de la convention collective de un an et demi.

Depuis, "le code du travail chilien a été amendé en faveur des syndicats, ce qui pourrait rendre les négociations plus dures l'année prochaine", ont ajouté les analystes de Commerzbank.

Selon le rapport mensuel du Groupe international d'étude du cuivre (ICSG), la production chilienne de cuivre a reculé de 5% lors des huit premiers mois de l'année par rapport à la même période l'année précédente, en partie en raison de la grève d'Escondida, tandis que la production mondiale a décru de 2,2% sur la même période.

- Le nickel se reprend -

Le prix du nickel, qui avait été fortement corrigé depuis le début du mois, a repris de la vigueur cette semaine, mais restait cependant loin du plus haut depuis juin 2015 atteint le 2 novembre à 13.030 dollars.

"L'engouement pour le nickel, dont l'utilisation dans les batteries de véhicules électriques était sur toutes les lèvres lors de la LME Week (réunion sectorielle organisée à Londres fin octobre, NDLR) s'est enfin calmé. Ce n'est pas trop tôt", ont tranché les analystes de UniCredit.

Selon eux, si la demande de véhicules électriques est en forte hausse, elle ne justifie pas la hausse spectaculaire du prix du nickel.

Par ailleurs, lundi, le Groupe international d'étude du nickel (INSG) a fait état d'un déficit de l'offre de 54.300 tonnes depuis le début de l'année.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.004 dollars vendredi à 13H00 GMT, contre 6.765 dollars le vendredi précédent à 12H50 GMT.

L'aluminium valait 2.120,50 dollars la tonne, contre 2.099 dollars.

Le plomb valait 2.485 dollars la tonne, contre 2.415 dollars.

L'étain valait 19.540 dollars la tonne, contre 19.475 dollars.

Le nickel valait 12.020 dollars la tonne, contre 11.510 dollars.

Le zinc valait 3.242,50 dollars la tonne, contre 3.161 dollars.

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