Les données du ministère de l'intérieur, attendues vendredi prochain, devraient montrer que l'ensemble des dépenses des ménages a augmenté de 0,1 % en mai par rapport à l'année précédente, après une hausse de 0,5 % le mois précédent et pour le deuxième mois consécutif, selon un sondage Reuters.
Un ralentissement aurait des conséquences importantes, car les dépenses des ménages sont un indicateur clé de la consommation privée et de l'économie en général. Selon les estimations de certains économistes, la quatrième économie mondiale s'est contractée pendant trois trimestres consécutifs au cours de la période janvier-mars.
Les économistes prévoient un rebond du PIB ce trimestre, sous l'effet de la demande intérieure, tirée par l'augmentation des salaires et des dépenses d'investissement, tandis que les taux d'intérêt élevés aux États-Unis et en Europe, ainsi que le ralentissement de la Chine, assombrissent les perspectives.
"Compte tenu de l'inflation sous-jacente, la consommation n'est pas encore sortie de sa mauvaise passe. Comme les prix ne baissent pas encore, les ménages restent économes", a déclaré Takeshi Minami, économiste en chef à l'Institut de recherche Norinchukin.
"Bien que les salaires soient en forte hausse et que la consommation de services se soit redressée pendant les vacances de la Semaine d'or au début du mois de mai, cette enquête nous rappelle la faiblesse de la consommation."
Sur une base mensuelle corrigée des variations saisonnières, les dépenses des ménages ont probablement augmenté de 0,5 % en mai, après une baisse de 1,2 % en avril.
