En outre, la Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne ont sans surprise, maintenus leurs taux directeurs inchangés. La BoE a maintenu son taux d'intervention à 0,5% tandis que la BCE a laissé son taux de refinancement à 1,0%.

Les marchés se sont donc surtout appuyés sur la confirmation faite jeudi par la Chine de la hausse de 50% ses exportations en mai par rapport à l'année dernière pour revenir à l'achat sur les marchés les plus risqués.

Ces statistiques laissent entendre que l'économie mondiale se porte bien et que l'impact de la crise de la dette souveraine européenne reste limité à l'extérieur du Vieux continent.

Les craintes entourant cette question ont de plus été atténuées par le succès d'un emprunt souverain émis par l'Espagne. Madrid a adjugé pour 3,9 milliards d'euros de dette et l'opération a rencontré un vif succès.

Ces éléments favorisent les marchés d'actions. En Europe, les principaux indices boursiers ont terminé la séance en hausse, en particulier ceux des pays qui avaient le plus baissé au cours des dernières semaines.

Le CAC 40 a pris 2,03%, le Footsie 100 britannique 0,92%, le Dax allemand 1,2%. La Bourse de Madrid a avancé de 3,72% et le PSI 20 portugais a gagné 2,66%.

A 16h30 GMT, le Dow Jones gagnait 1,9% comme le Standard & Poor's 500, indice de référence des gérants de fonds et le Nasdaq évoluait en hausse de 1,7%.

La monnaie européenne bénéficie elle aussi de ce regain d'appétit pour le risque et évolue bien au dessus de 1,20 dollar.

Ce sursaut est également imputable à un rebond plus général de l'euro depuis qu'il a atteint un plus bas de quatre ans contre le billet vert, sous 1,19 dollar.

"Il y a eu un faisceau de nouvelles positives", a souligné Lionel Jardin responsable de la vente institutionnelle chez Global Equities.

"Les exportations chinoises ont augmenté de près de 50% alors qu'on les attendait en hausse de 32% (...), les adjudications d'obligations d'Etat dans la zone euro, surtout l'adjudication espagnole, se sont bien passées."

Il se refuse toutefois à dire que le marché inaugure une tendance haussière.

Dans ce climat, l'attrait des obligations d'Etat allemandes et françaises, jugées plus sûres, s'est démenti. Le rendement du Bund à dix ans, l'emprunt de référence de la zone euro, s'est apprécié de près d'un point de base en séance, franchissant les 2,60%.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi des mesures supplémentaires pour approvisionner les marchés en liquidités jusqu'à la fin de l'année mais elle est restée muette sur les détails de son programme controversé de rachat de dettes.