Les élus se sont adressés à la presse en tant que groupe pour la première fois depuis plus d'un an. Il s'agit, ont dit leurs conseillers, de donner une image d'unité.

Démocrates et républicains ont jusqu'au 31 décembre pour se mettre d'accord pour trouver les moyens de réduire le déficit des finances publiques. Faute d'accord, dès le 2 janvier, 600 milliards de dollars d'économies sous forme de hausses d'impôts et de baisses des dépenses entreront automatiquement en vigueur.

Des deux côtés, chacun a fait montre d'une volonté de mettre sur la table les questions qui tiennent à coeur à chaque camp depuis longtemps.

Ainsi, les deux représentants du camp démocrate, le leader de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid et le leader de la minorité démocrate à la chambre des représentants, Nancy Pelosi, ont déclaré qu'ils reconnaissaient la nécessité de dépenser moins.

Côté républicain, John Boehner, qui préside la Chambre des représentants et Mitch McConnell, le chef des républicains au Sénat, ont dit avoir accepté de mettre la question des recettes "sur la table".

"Nous avons les fondements pour pouvoir parvenir à un résultat", a déclaré Harry Reid, devant la Maison blanche après la réunion, qui a duré plus d'une heure et à laquelle assistait le vice-président Joe Biden.

Cette réunion était la première entre le président et son opposition républicaine depuis sa réélection le 6 novembre.

"Je pense que nous savons tous que nous avons un travail urgent à fournir", avait déclaré le chef de l'Etat au début de la réunion.

Dans le cadre d'un compromis, Barack Obama pourrait accepter une hausse du taux d'imposition des plus hauts revenus inférieure au taux de 39,6% auquel il souhaite les taxer.

La hausse des impôts pourrait de même être limitée aux ménages affichant un revenu supérieur à plus de 500.000 dollars (390.000 euros) au lieu des 250.000 dollars retenus par le président Obama.

Les républicains suggèrent de limiter les exonérations et autres niches fiscales pour les contribuables les plus riches. Ils préfèrent ce moyen d'augmenter les recettes fiscales plutôt qu'un relèvement des taux d'imposition.

Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a rappelé parallèlement qu'il n'avait pas le pouvoir de s'opposer aux hausses d'impôts qui entreront automatiquement en vigueur à la fin de l'année si le Congrès et la Maison blanche ne parviennent pas à trouver un accord.

Danielle Rouquié pour le service français