Le bureau du Premier ministre Mohamed Hussein Roble a déclaré que le représentant de l'Union africaine, Francisco Madeira, doit partir dans les 48 heures.

"Le gouvernement somalien déclare le représentant spécial de l'Union africaine [...] l'ambassadeur Francisco Madeira, persona non grata pour s'être livré à des actes incompatibles avec son statut", a déclaré le bureau du Premier ministre.

Il n'a pas donné de détails sur ce que Madeira avait fait qui a conduit à l'expulsion.

Madeira, qui est originaire du Mozambique, n'était pas immédiatement disponible pour un commentaire et un fonctionnaire du bureau de l'Union africaine à Mogadiscio a déclaré qu'il aurait une réponse plus tard.

Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'Union africaine en Éthiopie voisine, n'a pas répondu immédiatement à un message de Reuters demandant un commentaire.

L'ordre d'expulsion semble devoir aggraver un différend politique entre Roble et le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dont les partisans de la Somalie craignent qu'il ne détourne l'attention de sa campagne contre le groupe militant Al Shabaab lié à Al Qaeda.

Les troupes de maintien de la paix de l'Union africaine aident le gouvernement à combattre al Shabaab.

Le bureau de Mohamed a déclaré dans un message sur Twitter qu'il était le gardien de la souveraineté de la Somalie et a déclaré que l'ordre de Roble d'expulser Madeira était une "décision illégitime et imprudente d'un bureau non autorisé".

Le bureau a déclaré que le gouvernement fédéral dirigé par Mohamed "n'a reçu aucune plainte d'interférence avec sa souveraineté et n'approuve aucune action illégale" à son encontre.

En décembre, Mohamed a tenté de suspendre les pouvoirs de Roble pour des soupçons de corruption, ce que Roble a dénoncé comme une tentative de coup d'État.

Les deux hommes ont un différend de longue date, le dernier point central de leur rivalité étant les élections parlementaires retardées, qui ont débuté en novembre.

Les élections parlementaires impliquent que les anciens des clans choisissent les 275 membres de la chambre basse avant une date limite fixée au 15 avril. Ils choisiront ensuite un nouveau président.

Les données de la commission électorale montrent que 255 des législateurs ont été élus.