"L'économie mondiale se reprend tout juste", a déclaré à Reuters Christophe de Margerie avant une conférence à Abu Dhabi.

"Il aurait été préférable que les cours ne grimpent pas aussi haut et aussi rapidement."

Le baril de Brent a dépassé les 99 dollars le baril vendredi à New York et a gagné 5,73% sur la semaine. Le brut pour livraison février a pris 14 cents pour atteindre 91,54 dollars le baril.

Selon une enquête Reuters publiée la semaine dernière, le brut américain devrait atteindre les 100 dollars le baril au premier trimestre, mais un nouveau record à 147 dollars semble en revanche moins probable.

Interrogé sur la nécessité pour l'Opep de relever sa production, il a estimé que cela ne contribuerait probablement pas à juguler la hausse des prix.

"C'est difficile car il n'y a pas de pénurie de pétrole. Aujourd'hui, les cours sont davantage déterminés par le marché.", a-t-il ajouté.

"Les consommateurs n'apprécieront pas que le pétrole soit trop cher."

Le ministre du Pétrole iranien a de son côté déclaré dimanche qu'aucun pays de l'Opep n'a demandé la tenue d'une réunion d'urgence pour évoquer la hausse des cours du brut. Massoud Mirkazemi a estimé qu'un baril à 100 dollars était satisfaisant et a jugé que cela n'était pas sujet à inquiétude pour les producteurs.

Humeyra Pamuk, Catherine Monin pour le service français