RANGOON, 2 janvier (Reuters) - Les combats se sont poursuivis mercredi en Birmanie entre forces de l'ordre et insurgés bouddhistes en Arakan (Rakhine), a annoncé mercredi un porte-parole d'un groupe rebelle représentant les bouddhistes de cet Etat située dans l'ouest du pays.

Selon les Nations Unies, 2.500 personnes environ ont été chassées de leurs foyers depuis le début des combats, le 8 décembre, avec l'Armée d'Arakan (AA), groupe autonomiste qui se veut le porte-parole des bouddhistes majoritaires dans cet État.

C'est également en Arakan que l'armée birmane a lancé une campagne en 2017 qui a conduit plus de 730.000 Rohingyas, minorité musulmane apatride, à fuir au Bangladesh.

Selon le journal gouvernemental Global New Light of Myanmar, des gardes-frontières ont été attaqués mardi par une trentaine d'hommes portant des "armes légères et lourdes" près de Saytaung, un village de la région de Buthidaung. Un policier a été grièvement blessé.

Khine Thu Kha, un porte-parole de l'Armée d'Arakan, a nié que son groupe ait attaqué la police, tout en reconnaissant que l'AA s'était heurtée aux forces de sécurité gouvernementales mardi à Saytaung.

Des centaines de policiers et de garde-frontières ont été déployés dans le cadre d'une offensive militaire plus large contre l'AA, a déclaré Khine Thu Kha mercredi à Reuters.

Il a précisé que les combats avaient commencé à 08h00 ce mercredi.

Le mois dernier, l'armée birmane a annoncé un arrêt de quatre mois des combats avec les divers groupes insurgés dans le nord et le nord-est du pays, dans le but de relancer les pourparlers de paix. L'Arakan n'est pas concerné par la trêve. (Simon Lewis et Thu Thu Aung; Danielle Rouquié pour le service français)