ATHÈNES, 16 janvier (Reuters) - Les banques grecques devraient avoir besoin de fonds propres supplémentaires une fois connus les résultats du bilan de santé qui doit être bouclé ce mois-ci, a fait savoir jeudi la banque centrale du pays, ce qui risque de remettre en question les projets de l'Etat de combler ses propres besoins de financement.

Le gouvernement veut pouvoir utiliser ce qui reste dans le fonds grec de sauvetage des banques pour réduire les déficits de financement du pays cette année et l'an prochain.

L'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) estiment ce déficit à environ 11 milliards d'euros.

Les quatre grandes banques grecques sont soumises à un deuxième cycle de tests de résistance de la banque centrale pour vérifier que les recapitalisations de 28 milliards d'euros de l'été dernier les ont mises en position d'absorber d'éventuels chocs alors que les créances douteuses augmentent toujours.

Les créances douteuses représentent désormais environ 30% de l'ensemble des crédits des banques, six années de récession ayant entraîné une contraction de l'ordre d'un quart de l'économie grecque et porté son taux de chômage à près de 28%.

"Il est probable qu'il faudra plus de fonds propres", a déclaré le gouverneur de la Banque de Grèce, George Provopoulos, lors d'une audition devant le parlement, sans donner de chiffre ni de précisions sur les banques susceptibles d'être concernées.

Mais il a également réaffirmé que les capitaux restants dans le fonds de sauvetage des banques, le Fonds de stabilité financière hellénique (HFSF) - soit environ huit à neuf milliards d'euros - sont suffisants pour couvrir tous les besoins de fonds propres supplémentaires.

Les principales banques grecques sont National Bank , Piraeus Bank, Eurobank et Alpha Bank, qui contrôlent environ 90% du marché bancaire du pays. Elles sont majoritairement détenues par le HFSF. (George Georgiopoulos, Juliette Rouillon pour le service français)