Taïwan, que la Chine revendique comme son propre territoire, se plaint depuis environ deux ans des missions répétées de l'armée de l'air chinoise près de l'île démocratiquement gouvernée, souvent dans la partie sud-ouest de sa zone d'identification de défense aérienne, ou ZIDA, près des îles Pratas contrôlées par Taïwan.

Taïwan qualifie les activités militaires répétées de la Chine à proximité de guerre de "zone grise", conçue à la fois pour épuiser les forces de Taïwan en les faisant décoller à plusieurs reprises, et pour tester les réponses de Taïwan.

La dernière mission chinoise comprenait 22 chasseurs, ainsi que des avions de guerre électronique, d'alerte précoce et anti-sous-marins, a indiqué le ministère taïwanais.

Les avions ont volé dans une zone située au nord-est des Pratas, selon une carte fournie par le ministère, mais loin de Taïwan même.

Taïwan a envoyé des avions de combat pour éloigner les appareils chinois, tandis que des systèmes de missiles ont été déployés pour les surveiller, a indiqué le ministère.

Il s'agit de la plus importante incursion depuis que Taïwan a signalé la présence de 39 avions chinois dans sa ZIDA le 23 janvier.

Il n'y a pas eu de commentaire immédiat de la part de la Chine, qui a déclaré par le passé que de tels mouvements étaient des exercices visant à protéger la souveraineté du pays.

La semaine dernière, l'armée chinoise a déclaré qu'elle avait récemment effectué un exercice autour de Taïwan en guise d'"avertissement solennel" contre sa "collusion" avec les États-Unis.

Cela s'est produit après que le président américain Joe Biden ait provoqué la colère de la Chine en semblant signaler un changement dans la politique américaine d'"ambiguïté stratégique" sur Taïwan en déclarant que les États-Unis s'impliqueraient militairement si la Chine devait attaquer l'île.

La Chine a intensifié la pression sur Taïwan pour qu'elle accepte ses revendications de souveraineté. Le gouvernement de Taïwan affirme qu'il souhaite la paix mais qu'il se défendra en cas d'attaque.

Aucun coup de feu n'a été tiré et les avions chinois n'ont pas volé dans l'espace aérien de Taïwan, mais dans son ADIZ, une zone plus large que Taïwan surveille et patrouille afin de lui donner plus de temps pour répondre à toute menace.