par Simon Jessop et Jonathan Gould

Le séisme a endommagé d'innombrables infrastructures et fait selon un bilan provisoire plus de 300 morts et des centaines de disparus.

Les réassureurs, qui aident les assureurs à absorber le coût des fortes indemnisations en prélevant une partie de leurs primes, sont généralement les plus exposés à l'impact financier des grandes catastrophes naturelles.

Hannover Re, Swiss Re et Munich Re, les trois plus grands réassureurs, chutaient respectivement de 5,0%, 5,04% et 4,58% vers 16h00 GMT.

A Paris, l'action Scor abandonnait 5,05% à 19,28 euros.

Aux Etats-Unis, Aflac, très exposé au marché japonais, abandonnait 1,3% et Partner Re 3,8%.

Parmi les assureurs, Axa reculait de 1,27% et Allianz de 1,86%.

L'indice sectoriel européen STOXX 600 de l'assurance et de la réassurance dévissait de 2,08%.

IMPACT ENCORE DIFFICILE À CHIFFRER

Le séisme de magnitude 8,9 a déclenché un tsunami de 10 mètres qui tout balayé sur son passage. Il dépasse en intensité le grand séisme de Kanto, d'une magnitude de 7,9, qui fit 140.000 morts en 1923 et celui de Kobé en 1995 qui avait atteint une magnitude de 7,2 et fait plus de 5.000 morts.

Selon des documents de Swiss Re, le tremblement de terre de Kobé avait coûté au secteur de la réassurance 3,5 milliards de dollars pour des dégâts totaux estimés à près de 100 milliards.

Contacté par Reuters, le porte-parole de Swiss, Tom Armitage, a indiqué qu'il était encore trop tôt pour dire quel serait l'impact de la catastrophe, ajoutant qu'il fallait habituellement une à deux semaines avant de pouvoir se prononcer.

Le président du directoire de Munich Re était du même avis. "Il est absolument impossible de vous donner la moindre indication sur ce que cela représentera pour nous", a déclaré Nikolaus von Bomhard.

Jeudi, le groupe avait déclaré que les demandes de dommages et intérêts avaient beaucoup augmenté depuis le début de l'année en raison d'une série de catastrophes naturelles et qu'elles menaceraient son objectif annuel de bénéfice si elles ne diminuaient pas au cours des trimestres à venir.

Avec Nathalie Olof-Ors à Zurich et Alexandre Boksenbaum-Granier à Paris; Jean Décotte et Gregory Schwartz pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten