Vendredi, le gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal a abandonné son projet de réduire progressivement les subventions de l'État au diesel agricole et a annoncé d'autres mesures visant à réduire les pressions financières et administratives auxquelles sont confrontés de nombreux agriculteurs.

La FNSEA, le plus grand syndicat agricole français, a déclaré qu'elle poursuivrait ses protestations et de nombreux agriculteurs sont restés aux barrages routiers installés le long des autoroutes et des grands axes routiers samedi.

"Les mesures annoncées par Attal ne sont pas suffisantes, elles n'aideront pas notre trésorerie", a déclaré Natacha Guillemet à BFM TV.

D'autres ont maintenu leur menace de mettre en place des barrages routiers autour de Paris.

Les manifestants ont également organisé une marche silencieuse dans la ville de Beauvais, dans le nord de la France, pour rendre hommage aux agriculteurs décédés ces dernières années, certains s'étant suicidés en raison du stress lié à leurs conditions de travail.

La France est le premier producteur agricole de l'Union européenne et les manifestations des agriculteurs français font suite à des actions similaires dans d'autres pays européens tels que l'Allemagne et la Pologne, de nombreux manifestants affirmant qu'ils sont touchés par la mondialisation et la concurrence étrangère.