Zurich (awp) - Les entreprises suisses ont maintenu leurs activités de fusions et acquisitions à un haut niveau l'année dernière. Les activités dans le placement privé et la pression croissante en matière d'innovation et de transformation expliquent le phénomène, selon une étude du cabinet de conseil et d'audit KPMG. En 2018, les transactions devraient se poursuivre.

En tout, KPMG a dénombré 395 transactions incluant des parties prenantes suisses en 2017, ce qui représente une hausse de 9% sur un an. Par contre, les volumes de transactions se sont inscrit en repli de 15% à 101,5 mrd USD.

En 2017, la transaction la plus importante a été l'acquisition d'Actelion par Johnson & Johnson pour près de 30 mrd USD, en faisant la cinquième transaction la plus importante de l'histoire en Suisse. Les secteurs des biens de consommation, des médias, de la technologie et de la pharmacie se sont en outre particulièrement distingués.

Dans l'alimentaire, plusieurs transactions montrent un phénomène d'intégration de la chaîne de valeurs avec le rapprochement de l'agroalimentaire, du commerce de détail et de la santé. Par exemple, Nestlé a racheté la start-up californienne Blue Bottle Coffee, le fabricant de plats préparés végétariens Sweet Earth ainsi que le producteur de vitamines Atrium Innovations. "Ces transactions montrent comment les changements de la demande côté consommateurs mènent à des activités de fusions-acquisitions intéressantes", est-il précisé dans le communiqué.

Dans les médias, les entreprises doivent également adapter leur modèle, conduisant par exemple au rapprochement du groupe NZZ et AZ avec une co-entreprise, afin de renforcer leurs activités régionales d'édition. Tamedia a également lancé une offre publique d'achat pour le spécialiste de la publicité intégrée Goldbach.

Pour 2018, KPMG s'attend à ce que les remaniements s'effectuent encore de manière intersectorielle, conduisant à de nouveaux partenariats, co-entreprises et acquisitions. "Nous sommes optimistes, les sociétés suisses ne font pas que participer au développement de leur industrie, elle contribuent activement à en mener la transformation", affirme Patrik Kerler, directeur du segment fusions et acquisitions chez KPMG Suisse.

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