Le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré aux journalistes que la force de maintien de la paix du Kosovo allait renforcer la présence des forces de l'OTAN dans le nord du Kosovo en raison des tensions.

Les autorités kosovares ont déclaré que la police avait combattu une trentaine de Serbes lourdement armés qui avaient pris d'assaut le village kosovar de Banjska dimanche et s'étaient barricadés dans un monastère orthodoxe serbe. Trois assaillants et un policier ont été tués.

Cette fusillade a ravivé les inquiétudes de la communauté internationale quant à la stabilité du Kosovo, qui compte une majorité d'Albanais et a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008 après un soulèvement de guérilla et une intervention de l'OTAN en 1999.

M. Kirby a déclaré que l'attaque n'était pas le fruit du hasard et que la quantité d'armes trouvées représentait une menace non seulement pour le personnel du Kosovo, mais aussi pour le personnel international, y compris les troupes de l'OTAN.

"Toutes les personnes impliquées dans cette attaque doivent être traduites en justice", a-t-il déclaré. Il a appelé les autorités serbes à contribuer à l'enquête sur ce qui s'est passé.

M. Kirby a qualifié de déstabilisant "l'important déploiement militaire serbe le long de la frontière du Kosovo" et a appelé la Serbie à retirer ses forces et à contribuer à l'apaisement des tensions.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu par téléphone avec le président de la Serbie pour lui faire part des préoccupations des États-Unis, et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, s'est entretenu avec le premier ministre du Kosovo au sujet des événements et a souligné l'importance du dialogue, a indiqué M. Kirby.