(Actualisé avec précisions, détails du communiqué du Pentagone)

WASHINGTON, 27 janvier (Reuters) - Les Etats-Unis ont accepté de ravitailler en vol les avions français qui participent à l'intervention au Mali, a annoncé le Pentagone.

Cette décision, prise à la demande de la France, donne une nouvelle dimension à l'implication américaine au Mali, qui était limitée jusqu'ici au partage d'informations et à la fourniture d'un soutien logistique pour transporter une unité française d'infanterie mécanisée au Mali.

Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a informé son homologue français Jean-Yves Le Drian de cette décision samedi lors d'une conversation téléphonique, a précisé George Little, porte-parole du département de la Défense, dans un communiqué.

Selon un responsable du Pentagone qui s'exprimait sous condition d'anonymat, le ravitaillement en vol des chasseurs et des bombardiers français sera fourni par trois avions-ravitailleurs KC-135. Ces avions sont stationnés sur la base aérienne de Moron en Espagne.

Les Etats-Unis, a dit ce responsable, maintiendront les ravitailleurs pour plusieurs mois si nécessaire.

Ils seront sous la responsabilité du Commandement des Etats-unis pour l'Afrique (Africom), basé à Stuttgart en Allemagne.

Lors de l'entretien téléphonique, Leon Panetta a loué la France pour son rôle dans la lutte contre les rebelles islamistes au Mali et noté que de "récents succès opérationnels ont contribué à repousser l'avance des terroristes", précise le porte-parole du Pentagone.

Les Etats-Unis n'ont pas l'intention d'envoyer des unités combattantes au Mali.

Des responsables américains du Pentagone ont indiqué qu'un petit nombre de militaires américains se trouvaient temporairement à l'aéroport de Bamako pour organiser la logistique du transport des soldats français et de plusieurs centaines de tonnes de matériel.

Les deux ministres de la Défense ont aussi évoqué la possibilité pour les Etats-Unis de transporter des militaires de pays africains, a ajouté le porte-parole du Pentagone.

Vendredi, Barack Obama s'était entretenu par téléphone avec François Hollande. (David Alexander et Phil Stewart; Danielle Rouquié pour le service français)