Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a estimé en novembre que le pays devrait importer 3,13 millions de ST pour disposer d'un approvisionnement suffisant pour les utilisateurs locaux. Sur ce total, il prévoyait que le Mexique enverrait 1,2 million de tonnes.
Frank Jenkins, président de JSG, a déclaré lors d'une présentation à la conférence annuelle sur le sucre organisée par la société de courtage à New York que le Mexique serait en mesure d'exporter beaucoup moins que cela, soit environ 725 000 tonnes, et qu'il serait donc nécessaire d'augmenter les importations, soit à plein tarif, soit par le biais de contingents tarifaires supplémentaires à bas prix.
L'USDA publiera de nouvelles estimations de l'offre et de la demande de sucre vendredi.
Barbara Fecso, analyste à la division d'analyse économique et politique de l'USDA, a déclaré lors d'une présentation ultérieure que le gouvernement était conscient des problèmes liés à l'approvisionnement en sucre du Mexique.
"Si le Mexique décide de réduire ses exportations vers nous, nous devrons faire quelque chose", a-t-elle déclaré, ajoutant que l'analyse actuelle indique un besoin éventuel d'importations supplémentaires de plus de 500 000 tonnes.
Le gouvernement doit décider s'il ouvrira de nouveaux contingents tarifaires aux pays producteurs ou s'il attendra les importations du marché à plein tarif, ce qui maintiendrait les prix du sucre aux États-Unis à un niveau proche de leurs récents records.
Les États-Unis importent environ un tiers du sucre qu'ils utilisent chaque année. Le Mexique est leur principal fournisseur en vertu d'un accord bilatéral, mais le pays voisin a connu des difficultés météorologiques qui ont réduit sa production. (Reportage de Marcelo Teixeira ; Rédaction de Sandra Maler)
