À Paris, le CAC 40 perd 0,79% (-37,13 points) à 4.653,90 points vers 11h10 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 1,39% et à Londres, le FTSE cède 0,49%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,85% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,33%.

La Bourse d'Athènes chute de près de 6%, au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre Alexis Tsipras, qui a réaffirmé vouloir s'affranchir de la "troïka" et en finir avec l'austérité.

"Les discussions entre la Grèce et ses partenaires européens vont s'intensifier cette semaine. Les commentaires faits par le gouvernement grec au cours du week-end ne nous donnent pas l'impression que les positions des deux parties se rapprochent", commente Philippe Gijsels, directeur de la recherche chez BNP Paribas Fortis Global Market.

De son côté, Markus Huber, analyste chez Peregrine & Black, estime que la nouvelle escalade de la violence en Ukraine pèse également sur le goût du risque des investisseurs, notant que l'effet positif de l'anticipation puis de l'annonce, fin janvier, du programme d'assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne (BCE) commence à faire long feu.

Selon Kiev, neuf soldats ukrainiens ont été tués et 26 autres blessés dans les combats avec les séparatistes pro-russes au cours des dernières 24 heures.,

Les exportations chinoises ont reculé de 3,3% en janvier sur un an et les importations ont chuté de 19,9%, des chiffres bien plus mauvais que prévu qui confirment le ralentissement de la croissance de la deuxième économie mondiale et atténuent la portée des bons chiffres de l'emploi publiés vendredi aux Etats-Unis..

Malgré les données chinoises, le compartiment des matières premières et celui des valeurs pétrolières sont les seuls à ne pas être dans le rouge, portés à la fois par la stabilisation des cours du pétrole et par un repli du dollar face à un panier de devises internationales.

L'indice des valeurs automobiles, qui affiche la meilleure performance sectorielle depuis le début de l'année, accuse toujours la baisse la plus marquée, de près de 2%, à la suite d'une note de recherche de JP Morgan qui a abaissé sa recommandation sur le secteur.

Le secteur bancaire est également mal orienté (-1,53%), plombé par les banques grecques mais aussi par BNP Paribas (-3,10%) et HSBC (-1,27%).

La banque française pâtit d'un abaissement de recommandation de JP Morgan tandis que l'établissement britannique paraît subir les conséquences des "SwissLeaks", l'enquête de plusieurs journaux relative à un système d'évasion fiscale de grande ampleur mis en place dans les années 2000 par sa filiale suisse.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)