L'indice parisien a toutefois nettement reflué après ce pic atteint à l'ouverture et a finalement clôturé à 3.968,84 points, en hausse de 12,82 points ou 0,32% sur la séance. Sa hausse atteint 1,1% sur la semaine et il a repris 29% depuis que Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, a promis il y a tout juste un an de faire "tout ce qu'il faudra" pour sauver l'euro.

Les autres grandes places, également en hausse à l'ouverture, ont opté pour la prudence avant une semaine prochaine chargée qui sera marquée par trois réunions de banques centrales et les chiffres du chômage aux Etats-Unis.

Le FTSE a limité son repli à 0,06% à Londres mais le Dax a cédé 0,65% à Francfort, au contraire de Madrid qui a surperformé avec un gain de 0,86%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a conservé un gain de 0,13%, soutenu par LVMH tandis que l'EuroFirst 300 a abandonné 0,28%.

Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones lâchait autour de 0,8% à Wall Street.

"Les indicateurs aux Etats-Unis et en Europe ont été bons et pourtant le marché stagne, ce qui signifie probablement qu'il a bien performé et reprend son souffle", estime Ken Wattret, économiste chez BNP Paribas. "De plus la semaine prochaine sera chargée, ce qui incite à un peu d'attentisme."

LVMH, porté par ses résultats publié jeudi, a gagné 3,57% pour signer la plus forte hausse de l'EuroStoxx 50. Dans le même secteur du luxe, Kering, l'ex-PPR, a pris 3,86%, meilleure performance du CAC, après là encore de bons résultats.

Vivendi a gagné 0,56% après l'annonce de la cession de 85% de sa participation dans l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard, lequel grimpe de 13% sur le Nasdaq à New York.

Plus forte baisse de l'EuroStoxx50, Daimler a lâché 2,26%. La France a annoncé vendredi qu'elle continuerait à interdire l'immatriculation de trois modèles de Mercedes.

Un autre groupe allemand, Deutsche Börse (-3,71%), a accusé la plus mauvaise performance de l'EuroFirst 300 au lendemain de la publication de résultats trimestriels décevants mais Siemens, en hausse de 1,35%, s'est bien repris avant un possible remaniement de sa direction dans les prochains jours .

Sur le marché obligataire, les futures sur Bunds allemands ont fini sans grand changement dans un marché prudent avant les réunions la semaine prochaine des banques centrales américaine, européenne et britannique. Les coûts de financement à deux ans de l'Italie sont tombés à leur niveau le plus bas depuis mai, les grosses échéances de la semaine prochaine ayant nourri la demande.

L'euro, monté la veille à un plus d'un mois face au dollar, a aussi fait du surplace mais le dollar a lâché 1% contre le yen, à 98,26 yens vers 17h30 GMT.

Le Brent, affaibli par des craintes sur la demande chinoise, a enfoncé le seuil des 107 dollars le baril pour s'échanger à 106,95 en fin de séance européenne, en baisse de 0,65% sur la journée.

Véronique Tison et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten