À Paris, le CAC 40 a gagné 26,00 points ou 0,70% à 3.752,17 points, terminant à quelques décimales près à son plus haut du jour. Le Footsie britannique a pris 1,09% à 6.254,91 points, après un nouveau plus haut depuis 2008 de 6.271 points et le Dax allemand a progressé de 0,53% à 7.748,13 points.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a gagné 0,27% à 1.170,83, nouveau plus haut de clôture de 2013 et pratiquement à son meilleur niveau depuis mars 2011, et, pour la zone euro, l'EuroStoxx50 s'est adjugé 0,54% à 2.722,96 points.

En repli le matin, les places européennes ont limité leurs pertes à mi-séance en réaction aux enquêtes PMI sur l'activité dans le secteur privé en janvier qui semblent indiquer que l'économie de la zone euro n'est plus très loin d'entamer une sortie de la récession, même si France affiche un inquiétant décalage avec l'Allemagne.

L'ouverture de Wall Street en hausse, malgré la chute de 10% d'Apple en réaction à des résultats décevants, a ensuite résolument poussé les indices en territoire positif.

En hausse pour la septième séance consécutive, le Standard & Poor's 500 a franchi le cap des 1.500 points pour la première fois depuis le 12 décembre 2007 et reste à ce niveau au moment de la clôture européenne, en progrès de 0,4% sur la journée. Le Dow Jones prend de son côté 0,67% alors que le Nasdaq Composite abandonne 0,04%, plombé comme la veille par Apple qui a annoncé des ventes moins élevées que prévu de son iPhone5.

En Europe, l'opérateur télécoms britannique Vodafone (+3,18%) a affiché la plus forte hausse du Stoxx50 sur de nouvelles spéculations concernant la vente éventuelle de sa participation dans l'américain Verizon Wireless. Les banques, en baisse mercredi, ont aussi soutenu la tendance avec des gains de 2,63% pour Deutsche Bank, de 2,52% pour UBS et de 2,08% pour BNP Paribas.

A la baisse, Siemens (-2,89%) a encore pâti de ses perspectives décevantes annoncées mercredi matin. Plus fort repli de l'EuroFirst300, Nokia a été sanctionné par un recul de 5,50% après avoir annoncé qu'il ne verserait pas de dividende cette année - une première depuis plus de 20 ans - pour préserver sa trésorerie dans un contexte de baisse des ventes.

Sur le marché obligataire, les futures sur Bunds se sont retournés à la baisse dans le sillage des Treasuries américains après l'annonce d'une nouvelle baisse des inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière.

Sur le marché des changes, le yen a reperdu 1,6% face au dollar, marquant une pause dans son rebond lié aux mesures de la Banque du Japon, qui ont déçu certains investisseurs parce que prévues pour 2014 seulement. De nombreux acteurs du marché pensent que la devise nippone va rester faible en perspective d'une poursuite d'une politique très accommodante de la BoJ pour contrer la déflation. La détérioration de la balance commerciale japonaise pèse aussi la devise.

L'euro, de son côté, affichait en fin de journée des gains de 2,1% face au yen et avançait de 0,5% contre le dollar, à 1,3377 dollar, soutenu par les enquêtes PMI dans la zone euro. Les professionnels font état cependant d'un niveau de résistance à court terme à 1,3404 dollar, le plus haut en 11 mois atteint par la devise européenne le 14 janvier.

Sur le marché pétrolier, le Brent gagne 0,65% à 113,53 dollars en réaction à la hausse des indices PMI en Chine et aux Etats-Unis. L'annonce, aux Etats-Unis, d'une hausse plus forte que prévu de leurs stocks de brut la semaine dernière n'a pas eu d'effet immédiat sur les cours.

Véronique Tison pour le service français, édité par Nicolas Delame