L'euro a parallèlement atteint son plus haut niveau depuis le mois d'avril.

La baisse des valeurs minières, plombées par des indicateurs jugés décevants aux Etats-Unis et des inquiétudes sur la capacité de la Chine a mener une politique monétaire de soutien à la croissance, a limité les gains.

L'inflation chinoise a augmenté plus que prévu en décembre, affichant une hausse de 2,5% en raison notamment d'une envolée des prix alimentaires, une évolution qui réduit les marges de manoeuvre de la banque centrale pour doper l'activité.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,08% à 3.706,02 points. Le Footsie britannique a pris 0,33% et le Dax allemand 0,09%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a fini en hausse de 0,35%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a perdu 0,63% dans un marché de consolidation.

L'indice européen des valeurs technologiques est le seul à avoir enregistré une franche hausse (+0,55%), tiré par Cap Gemini, qui a pris 2,34% à la suite du relèvement des prévisions d'Infosys, numéro deux indien des services informatiques, pour l'exercice 2012-2013, après un troisième trimestre supérieur aux attentes.

Nokia, qui a progressé de 2,17% grâce à l'annonce jeudi de premiers résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, soutient également ce segment de la cote.

En revanche, les minières (-1,7%) ont accusé le plus net recul sectoriel en Europe.

Sur le marché des changes, l'euro a atteint 1,3365 dollar au plus haut du jour amplifiant le mouvement de rebond alimenté par les décisions de la BCE et les propos de Mario Draghi laissant entendre qu'il n'y aurait pas d'assouplissement de la politique monétaire à brève échéance.

Le yen, lui, a poursuivi sa chute face au dollar, contre lequel il a touché un plus bas de deux ans et demi, après que le Premier ministre, Shinzo Abe, a appelé la Banque du Japon à faire de l'emploi un des axes prioritaires de son mandat.

Le cours du baril de Brent a poursuivi sa baisse, vers les 110 dollars le baril.

Sur le marché obligataire, les prix des Bunds allemands ont encore reculé, dans un volume étroit, après avoir atteint hier leur plus bas niveau depuis décembre. Selon certains traders, les investisseurs dénouent leurs positions de vente prises jeudi après les déclarations relativement optimistes de la BCE au sujet des perspectives économiques de la zone euro.

En Italie, le Trésor a adjugé pour 3,5 milliards d'euros d'obligations à trois ans à un rendement de 1,85%, son plus bas niveau pour cette maturité depuis mars 2010.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand