À Paris, le CAC 40 a terminé en forte hausse de 52,60 points ou 1,46% à 3.651,96, mais n'en finit pas moins la semaine sur un recul de 2,07%.

Le Footsie britannique a pris 0,69%, la Bourse de Milan 1,81% et Madrid 1,32%, mais Francfort est restée à la traîne, en baisse de 0,18% sous la pression de RWE et de SAP.

L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a regagné 0,77% et le FTSEurofirst 300 0,45%, avec pour ce dernier un recul de 2,5% sur la semaine - sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis novembre dernier.

Les valeurs minières et sidérurgiques - en baisse de plus de 20% depuis le début de l'année dans le sillage des matières premières - et les banques ont mené la hausse avec des gains respectifs de 1,16% et de 1,57% pour leurs indices sectoriels.

A Paris, Société générale a repris 1,98% après sa baisse de 3,48% jeudi mais en laissant la tête du CAC à L'Oréal, en hausse de 4,33% en réaction à son chiffre d'affaires du premier trimestre, qui a légèrement dépassé le consensus.

Plus forte hausse de l'EuroFirst 300, le groupe minier kazakh Eurasian Natural Resources s'est envolé de 26% dans l'anticipation d'une OPA que plusieurs actionnaires ont confirmé envisager, en association avec l'Etat kazakh.

Plus forte baisse de l'indice, le groupe allemand de services aux collectivités RWE a chuté de 8,47% au lendemain d'un avertissement sur ses résultats. L'éditeur de logiciels SAP, autre valeur phare de la Bourse de Francfort, a quant à lui décroché de 2,99% en réaction à des résultats trimestriels qui ont déçu.

Sur le marché des changes, le yen a repris son mouvement de dépréciation après que le Japon a estimé avoir obtenu un quitus du G20 à sa politique ultra-accommodante.

Le dollar/yen gagnait autour de 1% à 99,27 en fin de journée et l'euro/yen 1,2% à 129,84, dans des volumes modérés. L'euro/dollar s'échangeait à 1,3079 (+0,18%) après être monté jusqu'à 1,3128 en réaction aux déclarations de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank également présent à la réunion du G20 à Washington, qui a jugé que le niveau des taux d'intérêt était approprié en Europe.

Sur le marché obligataire, les Bunds ont légèrement fléchi, tout en restant proches de leurs plus hauts récents, tandis que la dette italienne a été recherchée en raison de ses rendements attrayants. La proposition d'une candidature de Romano Prodi à la présidence italienne - rejetée par le camp Berlusconi - n'a guère eu d'impact sur les cours.

"Les investisseurs restent relativement positifs sur l'Italie mais aussi sur l'Espagne, le Portugal ou l'Irlande", constate Patrick Jacq, analyste chez BNP Paribas. "L'Italie est à la traîne (des autres pays à haut rendement) depuis le début de l'année et a un potentiel pour surperformer."

Du côté des matières premières, les cours du pétrole se sont stabilisés après six séances de baisse, tout en restant sous le seuil des 100 dollars enfoncé mardi pour la première fois depuis juin 2012. Le Brent, qui était à 106 dollars avant la correction, valait 99,56 dollars en fin de séance européenne, en hausse de 0,43% sur la journée.

L'once d'or, de son côté, a repassé le cap des 1.400 dollars, poursuivant sa remontée des derniers jours, mais le métal fin - tombé mardi à un plus bas de deux ans de 1.321,35 - ne s'achemine pas moins vers une quatrième semaine consécutive de baisse.

Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Angrand