À Paris, le CAC 40 a gagné 17,70 points, soit 0,45% à 3.986,61 points, après un plus haut du jour de 3.998. Plombés par Barclays et Deutsche Bank, le Footsie britannique et le Dax allemand n'ont pu faire mieux que des gains respectifs de 0,16% et 0,15%, tandis que Milan (+1,64%) et Madrid (+0,96%) surperformaient.

L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a gagné 0,64% mais le FTSEurofirst 300 a limité son avance à 0,07%.

Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones s'octroyait 0,15% à Wall Street et le S&P-500 autour de 0,3%, là aussi dans de maigres volumes.

En tête des hausses du CAC et du FTSEurofirst 300, EDF a bondi de 7,39% après la publication de résultats trimestriels en forte hausse et l'annonce de sa prochaine sortie du nucléaire aux Etats-Unis.

Air Liquide (+3,56%) et les britanniques ITV (+6,3%) et Weir Group (+4,2%) ont aussi soutenu la tendance après leurs résultats, et à Milan le groupe parapétrolier Saipem a grimpé de 5,9% après avoir confirmé ses objectifs financiers pour l'ensemble de l'année.

Les banques Barclays (-5,7%) et Deutsche Bank (-3,9%) ont en revanche été lourdement sanctionnées après des résultats décevants, Barclays ayant en outre décidé une augmentation de capital massive.

Fiat a cédé pour sa part 4,2% après des résultats sans surprise et des prévisions prudentes de sa filiale Chrysler.

Le producteur allemand d'engrais K+S a plongé de 23,7%, de loin la plus forte baisse de l'EuroFirst 300, après la décision du groupe russe UralKali, l'un des principaux producteurs mondiaux de potasse, de mettre fin à une coentreprise avec son partenaire biélorusse Belarusian Potash Co (BPC) dont le monopole à l'exportation a été révoqué. UralKali a prédit une chute de 25% des prix de la potasse à la suite de cette rupture.

Malgré l'agenda chargé en résultats - une quarantaine de sociétés ont publié mardi - nombre d'investisseurs ont préféré rester sur la touche à la veille du communiqué de la Fed, qui pourrait donner des indications sur le calendrier de retrait de son programme de rachats d'obligations et de titres hypothécaires.

La publication, mercredi, des chiffres du PIB aux Etats-Unis au deuxième trimestre incite aussi à la prudence. L'anticipation d'une croissance modérée, qui pousserait la banque centrale à ne pas lever le pied tout de suite, a fait reculer le dollar à un plus bas de six semaines face à l'euro mais le billet vert s'est repris par la suite pour s'afficher en légère hausse.

Les matières premières ont été également sous pression avant les annonces de la Fed et dans l'attente de l'indice PMI du secteur manufacturier chinois qui sera publié jeudi et qui pourrait dénoter une contraction.

Les cours du cuivre ont reculé à un plus bas en trois semaines, l'or s'est légèrement tassé et les prix du pétrole cédaient autour de 0,5% pour le Brent de mer du Nord et 1,4% pour le brut léger américain au moment de la clôture européenne.

La fin de semaine verra également, jeudi, les réunions monétaires de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne, puis vendredi la publication des chiffres de l'emploi de juillet aux Etats-Unis, qui pourraient être déterminants eux aussi pour la politique de la Fed.

Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

Valeurs citées dans l'article : EDF, AIR LIQUIDE, Barclays PLC, K S AG, Fiat SpA, Saipem SpA, Deutsche Bank AG