À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,15% à 3.512,69 points. Le Dax allemand a cédé 0,76% et le Footsie britannique 0,43%. L'indice paneuropéen large FTSEurofirst 300 a limité sa perte à 0,43% mais l'EuroStoxx 50 des valeurs vedettes a lâché 1,17%.

Les investisseurs craignent que Madrid tente d'éviter d'avoir à accepter un plan d'aide de l'UE et du FMI qui serait mal perçu dans le pays. L'Espagne a placé sans aucun problème quelque 4,6 milliards d'euros de titres de dette à court terme mardi mais les interrogations sur sa volonté de demander une aide internationale, qui déclencherait la mise en oeuvre des mesures de soutien de la BCE, maintiennent les taux d'emprunt du pays à un niveau élevé.

Publié dans la matinée, et même en progression après quatre mois de baisse, l'indice ZEW est par ailleurs venu rappeler le sentiment toujours très négatif des investisseurs allemands sur la conjoncture et a tempéré l'optimisme généré par le programme de rachat d'obligations souveraines de la Banque centrale européenne.

Sur fond de regain de tension en Espagne, les financières ont compté parmi les plus fortes baisses avec des reculs de 1,79% pour l'indice sectoriel des banques et de 1,54% pour celui des assurances. Le secteur automobile (-2,27%) a pour sa part pâti de l'annonce d'un 11e mois de baisse des ventes de voitures en Europe en août. Renault et PSA Peugeot Citroën ont perdu respectivement 4,04% et 4,32%.

Contre la tendance, les valeurs du tabac ont brillé après avoir sous-performé pendant le récent rally. BAT a ainsi pris 2,82% et Imperial Tobacco 1,90% à Londres.

Les incertitudes sur l'Espagne ont profité aux Bunds, valeur refuge sur le marché obligataire, mais motivé des prises de bénéfice sur l'euro après son rebond de plus de 8% depuis fin juillet, qui l'a conduit lundi à un nouveau plus haut depuis le 4 mai à 1,3169 dollar.

Sur le marché pétrolier, le Brent a fléchi comme la veille. Une source haut placée du Golfe a laissé entendre que l'Arabie saoudite s'efforçait de ramener le prix du baril aux alentours de 100 dollars.

Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Angrand