Toutefois, le courant de ventes pourrait reprendre rapidement après un rebond initial, suivant en cela le schéma observé sur les marchés asiatiques ce jeudi.

À Paris, l'indice CAC 40 affiche un rebond de 0,83% à 4.159,10 points vers 09h30. À Francfort, le DAX reprend 0,57% et à Londres, le FTSE gagne 0,9%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro récupère 0,75% et le FTSEurofirst 300 0,97%.

En Asie, l'indice large MSCI Asie-Pacifique hors Japon cède 0,54% et le Nikkei de Tokyo a perdu 2,4% alors que tous deux avaient débuté la séance sur une tendance haussière.

De même, après avoir amorcé un rebond, l'indice de Shanghai est reparti dans le rouge et a terminé en baisse de 3,22% et l'indice des valeurs vedettes cotées à Shanghai et Shenzhen a cédé 2,93%.

Les investisseurs espèrent des propos rassurants du président de la Banque centrale européenne dans l'après-midi même s'il est peu probable que la BCE annonce de nouvelles mesures de soutien, en dépit de la rechute du pétrole et des anticipations d'inflation, qui n'ont jamais été aussi basses depuis plus de trois mois.

Le secteur des ressources de base, le plus affecté par le fort courant de ventes constaté depuis le début de l'année, affiche le plus net rebond sectoriel en Europe. Son indice reprend 2,05%.

Deutsche Bank perd 5,1%, plus net recul de l'EuroFirst 300. La banque a annoncé mercredi soir qu'elle s'attendait à dégager une perte nette record de l'ordre de 6,7 milliards d'euros sur 2015, en raison de dépréciations, de coûts de restructuration et de frais de litiges.

Le distributeur néerlandais Ahold en revanche gagne 3,65% après avoir annoncé un chiffre d'affaires meilleur que prévu au titre du quatrième trimestre 2015 et dit prévoir une hausse de cash-flow cette année.

Le fabricant d'accessoires informatiques Logitech bondit de plus de 9% en Bourse de Zurich après ses résultats meilleurs que prévu.

De même, Pearson prend 9,2%. L'éditeur britannique de manuels scolaires et universitaires a annoncé une nouvelle restructuration qui le conduira à réduire ses effectifs de 10% et à ne pas augmenter son dividende face à la faiblesse attendue de ses résultats pour 2015 et 2016.

(Atul Prakash, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)