À Paris en début de séance, le CAC 40 reculait de 0,34% à 3.212,32 points. À Francfort, le Dax perdait 0,19% et à Londres, le FTSE cédait 0,21%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 se repliait de 0,29%. La séance est aussi animée par de multiples publications de résultats d'entreprises, dont ceux des banques BNP Paribas et RBS, qui ne parviennent pas toutefois à soutenir la tendance.

Les investisseurs restent focalisés sur les craintes sur la croissance, après une salve d'indicateurs mitigés cette semaine. "Sécuriser une reprise durable de l'économie mondiale demande plus que des réparations répétées et ponctuelles de la part des autorités monétaires", estime Ian Williams, analyste actions chez Peel Hunt.

Les statistiques économiques attendues ce jour de part et d'autre de l'Atlantique seront donc scrutées de près. A l'ordre du jour, les indices PMI des services en zone euro et le très surveillé rapport officiel sur l'emploi aux Etats-Unis pour le mois d'avril.

Les investisseurs digèrent plusieurs publications de résultats d'entreprises. Ainsi, Lafarge figure parmi les plus fortes hausses du CAC 40 sur un bond de plus de 5% après avoir annoncé une hausse de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel courant au premier trimestre ainsi qu'une réduction de sa dette.

A l'inverse, BNP Paribas se replie de 0,74% après avoir publié un bénéfice net en hausse de près de 10% au cours du premier trimestre 2012 grâce à une plus-value. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice de la banque ressort en baisse de 22% à deux milliards.

Swiss Re, qui a publié un bénéfice trimestriel supérieur au consensus, gagne 2,85%.

A la Bourse de Londres, RBS progressait de 1,5% après avoir fait état d'un bénéfice opérationnel meilleur que prévu.

Le Bund allemand était inchangé dans l'attente du rapport américain sur l'emploi cet après-midi. Selon les analystes, un chiffre décevant à moins de 100.000 créations d'emplois (contre un consensus de 170.000) pourrait provoquer un retour des investisseurs vers les obligations allemandes, considérées comme des valeurs refuge.

L'euro était en léger repli autour de 1,3138 dollar alors que la veille le président de la BCE Mario Draghi, tout en se montrant confiant sur les perspectives économiques, a laissé la porte ouverte à un assouplissement monétaire, ce qui pèse mécaniquement sur la monnaie unique.

Les élections en France et en Grèce continuent également de mettre la devise européenne sous pression.

Les cours du pétrole évoluaient à nouveau en baisse après déjà une séance de net repli la veille. Le baril de Brent est retombé à moins de 116 dollars dans un marché prudent avant les statistiques sur l'emploi aux Etats-Unis cet après-midi.

Blandine Hénault pour le service français, édité par Natalie Huet